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7 000 soldats marocains ont été tués pendant la Seconde guerre mondiale, 30 000 blessés et plus de 18 000 faits prisonniers. Les soldats marocains tombés pour la France sur les divers champs de bataille d’Europe, d’Orient et d’Afrique du Nord reposent encore sur les lieux où ils se sont illustrés, comme c’est souvent la tradition pour de nombreux pays.
Un peu moins de 14 000 anciens soldats marocains sont encore vivants. Ils sont aujourd’hui les porte-drapeaux lors des commémorations qui ont lieu dans les grandes villes du royaume. L’antenne marocaine de l’Onac, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, à Casablanca, dirigée par Bernard Paquelier, dispose d’un budget annuel d’intervention de 1,8 million d’euros pour fournir notamment aux vétérans des soins médicaux, des médicaments et des prothèses.
Régulièrement, les présidents de la République français se fendent d’une cérémonie commémorative mettant à l’honneur les goumiers. En octobre 2013, François Hollande s’était ainsi rendu en Corse pour les 70 ans de la libération de l’île, autre théâtre de l’action héroïque des goumiers. Le président français avait décoré des vétérans marocains désormais âgés de 89 à 104 ans. Bardés de médailles, ces derniers touchent une solde annuelle de moins de 700 euros (7 600 dirhams), en reconnaissance des services rendus à la patrie reconnaissante, selon la formule consacrée.