Le "monde du travail", comme on dit, est littéralement pourri par la "co-gestion" instaurée après la guerre pour contrer le bolchevisme menaçant la "propriété" (sécurité sociale, conseils des prud’hommes, instances diverses) et le partage mafieux entre deux bandes d’abord opposées puis maintenant de connivence :
D’une part les "syndicats" qui ne représentent que très peu les salariés et sont largement "fluidifiés", comme dirait l’ineffable Gaultier-Savagnac : il n’y a qu’à entendre la mollesse étrange des discours des leaders syndicaux à qui on a vraiment envie de botter le cul pour qu’ils sortent quelques chose de vigoureux.
D’autre part, le "patronat" qui en fait est imaginaire et institutionnel et sert d’interlocuteur aux gens qui nous tiennent lieu d’hommes politiques et qui ne servent qu’à truander les pouvoirs publics et représentent encore moins et ne sont qu’un groupe de pression héritier du Comité des Forges. Avec ce pauvre Gattaz, on voit réapparaître même le personnage de "l’affreux bourgeois" comme sorti d’un roman de Zola.
Tout cela pour dire que la France vaut mieux que son patronat crétin. Comme toujours, les petites gens y sont écrasés. L’Ancien Régime les protégeait mieux, finalement. Un bon petit seigneur qui partait à la chasse le matin et un bon petit curé qui allait dire ses messes laissaient les pauvres respirer et leur accordaient de petits droits et subsides bien utiles. C’était finalement plus humain que l’horrible monde actuel.