Un article qui repose sur deux contre-sens essentiels, mais peu importe parce que l’auteur peut y plaquer sa grille de lecture à lui. On a la camp des "officiels, du "pouvoir", les "riches", les "clercs" face à la "masse" insurrectionnelle, les "pauvres", les "hordes". Vision tout à fait romantique, ou révolutionnaire au sens de 89... mais bien peu historique.
Que cherche à montrer l’article ? La résurgence de révoltes sociales qui auraient comme (très petit) dénominateur commun ... la foi catholique. What else ? C’est confondre le plan spirituel et le plan temporel. Il est certes légitime de parler du catholicisme social, soit l’application concrète de préceptes inspirés de la vie de Jésus ou des Evangiles, mais c’est en revanche une grave erreur de partir du politique ou du social, bref du temporel, pour aller vers le spirituel puisqu’il en procède. La foi catholique est la foi catholique, que l’on soit riche ou pauvre.
Outre la confusion de ces deux plans, il me semble que l’erreur fondamentale soit une méconnaissance profonde de la chrétienté médiévale. Parler de l’ambivalence du christianisme parce que certains exercent un pouvoir et d’autres pas, c’est omettre que la légitimité du pouvoir vient de Dieu et qu’il est impensable pour tout Chrétien de remettre ce pouvoir en cause. Une révolte n’a donc par définition rien de "catholique".
Alors je propose comme prochain sujet d’étude : Révoltes et insurrections païennes" de la Grèce antique : "le paganisme oublié", ou "Révoltes et insurrections impériales" : "l’Empire oublié" avec la Révolte des Boxers, la bataille de Sedan et celle du Lechfeld au cours desquelles les "hordes" de pauvres imprégnés de l’idéal impérial se sont soulevées contre le côté obscur de la Force.