Il y a tout ou presque dans ce courrier.
Les paysans ont été enchainé à une dette sans retour, ceux qui se pendent dans le fond de leur grange le font parce qu’ils pensent que ces chaines sont impossibles à briser.
C’est la solitude et la division qui est la norme dans nos campagnes aujourd’hui. Les gros devant digérer les petits pour prolonger leur propre survie. La Banque a réussi à insérer par mutation le gène du prédateur dans un être qui était avant tout symbiose avec son milieu.
On doit cesser de jouer selon ces règles, créer des zones franches (de plusieurs centaines, voir de millier d’hectares) ou la Banque n’aura plus droit de citer et auto-déclarer un jubilé (annulation de la dette illégitime).
A toi, fils de paysan auteur de ce courrier, je souhaites te proposer ceci :
Ne crois pas que tu sois seul, et que ces solutions ne sont que vaines rêveries.
Si vous acceptiez de partager vos terres (les exploitations agricoles modernes sont souvent énormes en surface) en les subdivisant, vous en garderiez la parcelle "historique" celle qui appartenait à vos pères et aux pères de vos pères avant eux ; et avant le remembrement. Ou bien un morceau suffisant en tout cas pour cultiver la terre et faire de l’élevage dans une logique vivrière (une quinzaine d’hectare me semble largement suffisant).
Vous vendriez le reste en plusieurs parcelles à de jeunes couples cherchant à s’installer en faisant passer un genre d’entretien préalable histoire d’avoir de braves gens pour voisins et d’être dans la même logique. L’argent récolté vous ne le rendrez pas à la banque mais achèterez un équipement différent, diversifierez vos compétences et outils de travail (la monoculture et l’élevage intensif unique sont un maillon de ces chaines qui vous rendent esclaves).
Incitez vos collègues et voisins actuels à faire de même et vous allez vite vous retrouver au centre d’une petite "province" potentiellement autonome ou tout le monde comprendra cette logique et sera solidaire à la foi pour valoriser les fruits du travail (coopératives, mutualisation,...) et pour résister à la Banque et à ses laquais (gouvernement, médiats,...). .../...