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Triste topique d’un Zodiaque défait de tout mystère ; Persée n’a plus à convoquer Métis et l’effet miroir du bouclier pour se sauver en “décollant” Méduse-Basilic, dont le sang (et tant d’autres, hélas bien réels, plus tard...) s’est vidé... et le Monde intérieur avec lui... Pégase s’est un temps débiné en un logo d’Air France ; tandis que le Saint sauroctone, externalisé et délocalisé en Rambo, fera désormais face au Dragon, quel qu’en soit l’avatar du moment : les animaux jugés nuisibles ou de laboratoire (succédanés des hommes), les ennemis préalablement bestialisés, la Planète-fourmilière à “réduire”...
L’inversion civilisationnelle de la valence du bestiaire (Physiologos, etc.) est sans doute l’un des facteurs les plus importants pour suivre l’évolution des représentations profondes - en une “tectonique des paradigmes” et des passions -, comme aussi la montée du naturalisme techniciste ; mais l’historien s’en cogne, sinon de rares adonnés aux travaux d’anthropozoologie.
En somme, la dissidence historienne ne fera guère mieux que susciter et accompagner la - certes nécessaire - régulation des excès désinformatifs de ces derniers siècles, induits par les pouvoirs successivement en place, ou d’influence. Mais en toute inconscience et ironie, elle continuera - pour faire peuple, et cheminant ainsi dans le “sens du poil” du “Gros Animal” social (expression de Platon ? de Plotin ? de Pléthon ? Il y a pléthore !) et civilisationnel - d’abraser et de rabattre l’imaginaire humain sur ce lit de Procuste qu’est l’“Histoire avec sa grande hache” et son immense Flèche acérée...
Dommage...
Et salut et hommage à Claude Gaignebet.