"un peu par hasard il échoue en France qui ne l’accueille pas mais ne le refoule pas non plus"

La France a été le seul pays ou presque à accueillir les Juifs persécutés ce qui explique l’importance numérique de la communauté juive au début de la guerre. Les anglo-saxons n’en voulaient pas, à l’exception des savants. A l’époque les élites américaines appelaient Hitler "l’homme du redressement économique", "l’homme de la situation", et il était cité partout en exemple pour sa politique eugéniste visant les "asociaux".
Hitler était par ailleurs persuadé qu’après l’invasion de la France, les "cousins de race" anglo-saxons lui laisseraient les clés de l’Europe continentale en finançant sa guerre contre les sous-hommes communistes (le péril rouge était la grande inquiétude des démocraties). Il pensait en effet que les Allemands - puissance coloniale au début du XXème siècle - avaient commis l’erreur de contester la suprématie anglais sur les mers, et devaient chercher leur "espace vital" uniquement à l’est de l’Europe. Sans Churchill, d’ailleurs, il est probable que le gouvernement anglais aurait cherché à transiger avec les nazis, l’analyse d’Hitler n’était donc pas absurde. Certains historiens conservateurs anglais considèrent toujours que l’Angleterre n’aurait jamais dû s’ingérer directement dans la politique continentale et qu’elle l’a payé par la perte de l’Empire.
Quant à Hitler,il le jure encore dans son testament politique : "Je n’ai jamais désiré non plus, qu’après l’effroyable Première Guerre Mondiale, il y en aurait eu une seconde contre l’Angleterre ou l’Amérique."