Avant 1958, d’après Pagnol, le Latin était une "humanité". Après 1973, durant ma scolarité, le Latin faisait partie des "langues mortes". Question ? La déprogrammation du Latin est-elle réellement une nouveauté ou la conclusion d’un long processus ?
A savoir que la déstructuration du langage n’est pas un phénomène récent, mais un achèvement.
J’étudie en ce moment les question phonétiques, l’alphabet phonétique, et je remarque qu’en fait le langage SMS souvent décrié comme un reflet de la destruction du langage est quelque part une forme d’expression phonétique.
Écrire : << c bi1 >> pour << c’est bien >> donne un ratio de 4/8 caractères soit un gain de 50% de caractère dans un contexte d’expression limité. Certes ce n’est pas phonétiquement carré (non conforme aux normes de type IPA, SAMPA, ou équivalent), mais l’idée n’est pas foncièrement mauvaise.
Par contre, si l’usage de contraction quasi-phonétique n’est pas forcément une tare, cela doit passer par la maitrise du langage préalable, sans quoi à terme la confusion peut s’instaurer chez les esprits les moins érudits. Par exemple, l’usage du "c" phonétique pour exprimer un "ses" rend confus les notions d’adjectif possessif et d’adjectif démonstratif.
Vous remarquerez, tout comme moi, sur Internet le délabrement sur des bases aussi basiques que les homophones : ses, ces, c’est, s’est, sais, sait. Pour ne parler que de ce point là en particulier.
Bref, sans jouer les ayatollah du bon Français, étant toujours moi même en formation continue à ce niveau, il faudrait être aveugle pour ne pas avoir les yeux qui piquent à la lecture de certains messages. Et que généralement la dégradation de l’expression écrite est proportionnelle au jeune âge des intervenants.
Nous avons du soucis à nous faire.