Lorsque la Commune de Paris a commencé une héroïque politique de défense nationale qui avait des chances de réussite a sollicité des banques prêteuses, une seule banque est venue timidement lui prêter quelques fonds, mais rien à côté de ceux qu’avaient obtenu les Versaillais et le gouvernement Thiers qui n’avaient pour obsession que de signer la Paix avec Bismarck. Lorsque le Front Populaire et arrivé aux affaires dans les années trente en France, du fait surtout d’une politique insensée et antisociale pilotée par la bourgeoisie d’affaire etqui ressemble à celel préconisée aujourd’hui par le MEDEF, le gouvernement ne trouvait pas non plus de banques, et personne pour lui prêter, ce qui a provoqué une inflation importante. C’est alors qu’on a parlé du "Mur d’Argent".
Je me demande si ce concept de "Mur d’Argent" ne pourrait pas être ressorti de la naphtaline, car il a pris une sacrée ampleur aujourd’hui, une dimension internationale. Au fond, les banquiers font de la politique. De grands pays de vieilles civilisations, l’Iran, la Russie et finalement plus discrètement la France profonde qui subit les diktats américains et les conséquences de sa géopolitique criminelle, et ne comprend pas pourquoi on brade la vieille alliance franco-russe, qui serait plutôt dans la nature des choses, se trouvent ostracisés et affamés par ceux là même qui se prétendent les partisans du libre échange et du libre commerce.
L’argent est le nerf de la guerre et de la politique mais voir quelques banquiers se balancer au bout d’une corde pourrait être relativement satisfaisant. Tant que les banques et les assurances ne seront pas nationalisées, rien ne sera possible en France.