Ce cas est typique d’une caractéristique de la perversion, qui est le rapport au fantasme.
Une personnalité saine pourra avoir des fantasmes transgressifs, mais aura conscience de leur transgression, en ressentira de la culpabilité et ne cherchera jamais à les réaliser. Par contre, en rêver lui apportera un soulagement temporaire de ses tensions psychologiques. Mais il fera constamment la distinction entre le monde du rêve et la réalité.
Un pervers aura les mêmes fantasmes mais cherchera à les réaliser. Il n’éprouvera aucune culpabilité, les justifiera même par un raisonnement construit. Le fait de les imaginer ne lui suffira pas, il les réalisera coûte que coûte . Les mondes du rêve et de la réalité sont chez lui fusionnés. Il sera également d’une férocité extrême vis à vis de ceux qui tenteront de l’empêcher de vivre ses fantasmes.
Maintenant, dans le cas de l’enfance, l’immaturité de développement fera que la frontière entre rêve et réalité ne sera pas parfaitement définie. Un enfant pourra rêver d’être d’un autre sexe. Il pourra réaliser ce rêve pendant un jeu de déguisement mais devra, grâce aux adultes, être conscient qu’il n’endosse une autre identité avec son déguisement que le temps du jeu. Le jeu terminé et le déguisement retiré, il reprendra sa vraie identité.
Les adultes doivent donc permettre à l’enfant d’établir une limite nette entre rêve et réalité. Et c’est là que la théorie du genre révèle toute son horreur. En effet, elle explique à l’enfant qu’il peut choisir son sexe. Un fantasme de trans sexualisme sera présente comme un désir légitime devant être réalisé . Cette théorie tendra à gommer totalement la frontière encore floue chez l’enfant entre rêve et réalité. C’est en quoi cette théorie est non seulement perverse mais aussi pervertissante.
Et ce film "Tomboy" en est une illustration.