Rencontre avec un clandestin à Genève
9 novembre 2013 14:21, par Barçelona1998
Merci pour cet éclairage Alim.
Un de mes amis faisait des veilles dans les centres pour réfugiés pendant ses études.
C’est un sacré voyageur et un amoureux de l’afrique.
Il a pu me raconter son expérience dans les centres de réfugiés, la misère dans la quelle ils vivent (je pense aux barraquements en bois qu’il y avait derrière l’aéroport qui ont été desafectés mais je pense aussi aux anciens batiments de l’ONU au Grand Sacconex) avec pour toute mesure de privacité, des linges étandus car pas de cloisons, la promiscuité, et les tensions que tout cela génère. Le pire souvent ces requérents "NEM" pour Non Entrés en Matière n’ont plus de papiers et ne son plus expulsables. Pourtant ils sont malheureux ici mais certains avouaient ne pas pouvoir retourner en arrière. Premièrement certains ont dû en faire des pas belles pour trouver le moyen de financer leur périple et le retour au pays s’annoncerait houleux. Deuxièmement le regard des autres au retour et le sentiment d’échec d’etre parti, avoir fait des sacrifices pour finir par revenir.
Ma vision du Grand Genève :
D’une facon générale Genève sera une ville d’élites internationalistes (les expatriés) qui feront fonctionner les corporations , des fonctionnaires publiques pour faire le boulot politique, et pour la main d’oeuvre les petites gens de france voisine. Dans le ventre mou, le genevois de base (de souche ou d’adoption) se retrouvera repoussé en périphérie de la ville ou en france s’il compte rester sur place ou s’exiler dans un autre canton en espérant trouver une meilleure solution.