Quand Robespierre déclare que « tout ce qui est nécessaire au maintien de la vie doit être bien commun et que seul le superflu peut-être reconnu comme propriété privée », non seulement il prenait le contre pied de la théorie politique pré-moderne selon laquelle c’est précisément le superflu des citoyens en temps et en biens qui devait être partagé (mais sûrement pas ce qu’ils n’ont pas, et ce dont ils ne disposent pas). En ces termes mêmes, il soumettait le gouvernement révolutionnaire à la plus Sainte de toutes les Lois, le Salut du Peuple sur le plus irréfragable de tous les titres : la « nécessité ».
C’était donc passer du « principe de sélection » qui fait toujours naturellement émerger les meilleurs les plus méritants, au « principe d’anti sélection », par lequel tout est désormais à tous (et si tout est à tous, alors plus rien n’est en fait à personne, sauf bien sûr aux seuls petits chefs profiteurs –Danton, etc -, aux sans talents réels, aussi dénués de Noblesse soient ils = Socialisme Scientifique = SS & Enfer URSS).
Il avait ainsi abandonné le « despotisme de la Liberté », sa propre dictature, au seul profit de la « Liberté à fonder des droits exclusivement destinés à un seul petit groupe « les Sans-Culottes » (comme les bolchéviques plus tard).
Robespierre lui-même le reconnaîtra lors de son dernier tout discours : « Nous périrons parce que, dans l’Histoire de l’Humanité, nous n’avons pas su trouver le moment de fonder la Liberté » (sic)