Cette seconde partie de l’analyse de Chauprade me semble beaucoup plus convaincante que la première.
Je me permets d’apporter quelques éléments :
il y a une lutte d’influence entre la France et les US pour la domination dans cette région. L’Africom a été créée en 2007 pour remplacer la Françafrique et endiguer la menace chinoise sur le continent.
la France, après avoir perdu toute influence sur la région des Grands Lacs, a entamé un processus de néo-colonisation du Sahel rendu possible par l’élimination de la Jamahiriya libyenne.
l’Algérie, sous influence française depuis le coup d’état de Boumédienne et des DAF de l’Hizb França en 1965 , s’est rapprochée des US ces dernières années par le biais du programme « Enduring Freedom - Trans Sahara ».
La recolonisation française de la zone sahélienne poursuit deux objectifs essentiels à court terme :
la mise sous clé des mines d’uranium du Niger. La France, sous l’influence d’un lobby puissant, mise sur le nucléaire, à des années-lumière d‘une transition énergétique souhaitée par les écologistes de son gouvernement. Cette énergie reste rentable à condition d’obtenir la matière première à bas prix. Or prétextant une non application des termes du contrat -construction d’une ligne de chemin de fer-, le gouvernement nigérien retarde l’exploitation de la prometteuse mine d’Imouraren, menace d’annuler des accords très avantageux pour Areva et traite avec d’autres partenaires moins avares comme la Chine.
le contrôle du commerce de la drogue avec les cartels sud-américains par l’occupation du Port Autonome de Dakar au Sénégal et de l’aéroport de Sévaré au Mali.