Non apparemment pas, puisque le site qui publie cet extrait se déclare à la fois pro-homo et éducatif. Ce texte est rapporté comme ayant été proposé à l’analyse d’élèves de classes de 3èm et de Première.
Mais outre ce texte magnifiquement écrit, c’est surtout la lecture du journal de bord du professeur qui est intéressante en terme d’idéologie, et en regard de ses commentaires ; un soupçon orientés et partiaux :
"Les questions 1.1. et 3.3. pointent les stéréotypes et préjugés qui imprègnent le texte, et l’utilisation conventionnelle dans le processus de l’homophobie de l’amalgame entre homosexualité et une autre catégorie que l’on veut rejeter"(...)
La question 2.1. permet de mesurer la pudeur des élèves. Certains rougiront, d’autres se feront un malin plaisir à hurler les mots attendus.(...)
Dans le questionnaire destiné aux élèves (juste après la fin de l’extrait), le plus remarquable, je trouve, est quand même dans cette petite précision qui vient sûrement les aider à contextualiser les personnages :
On signale aux élèves quelques pages plus haut dans le Livre II, la première apparition de ces personnages : « Deux de ces coquins étaient des Esclavons, qui se disaient Juifs et Maures, et qui, comme ils me l’avouèrent, passaient leur vie à courir l’Espagne et l’Italie, embrassant le christianisme et se faisant baptiser partout où le produit en valait la peine »
Passage magistralement filtré comme suit :
De plus, comme si cela ne suffisait pas, l’homosexuel est en même temps un « Esclavon », un « Juif » et un « Maure ». N’en jetez plus ! De quoi réexaminer la question de la sincérité de l’auteur proclamée dans le préambule et l’incipit.
Des origines sourcées du discours :
Lire une réflexion sur ces textes dans Altersexualité, Éducation et Censure, Publibook, 2005.
P.-S. (*)
(c) Lionel Labosse
* Des initiales qui ne pourraient pas mieux tomber, n’est ce pas !
L’éducation nationale pour tous mes amis..