Article qui mèle encore un peu tout...
On a effectivement raison de dénoncer les magouilles qui pervertissent la gestion des valeurs mobilières, mais ce n’est pas le mode de détention des titres qui est en cause (usufruit pour les pays de droit civil ou "equitable ownership" pour les pays de common law), mais plutôt la malhonêteté des intermédiaires financiers.
Les intermédiaires malhonnêtes pourraient avoir autant de marge de manoeuvre avec des titres conservés en pleine propriété par leurs ayant-droit. Il leur suffiraient de se faire accorder, par contrat, les pouvoirs nécessaires pour mettre en oeuvre leurs magouilles. D’ailleur, les contrats de courtage des "grandes maisons" contiennent habituellement une clause par laquelle l’investisseur donne le droit au courtier de prêter temporairement ses titres, et c’est ce qui permet d’alimenter en bonne partie les marchés secondaires (i.e. celui des options), où les magouilles sont légions.
Ce qui est déterminant, ce n’est donc pas la détention d’un démembrement du droit de propriété (par opposition à la pleine propriété), ou l’absence de certificat écrit individuel (qui n’est qu’une preuve du titre, et non le titre lui-même, dans le cas des titres nominatifs), mais plutôt l’honnêteté des intermédiaires financiers.