Bassam Tahhan sur l’échec de la diplomatie française
5 novembre 2012 14:13, par Erdoval
Je voudrais bien partager l’optimisme de M. Bassam Tahhan et je souhaite de tout coeur qu’il ait raison. Mais la prise de distance des USA par la bouche de Mme Clinton avec le Conseil national de l’opposition syrienne n’est-il pas plutôt le signe d’une défiance mutuelle ? Ce machin hétéroclite fabriqué par Fabius apparaît ouvertement comme une manipulation d’amateur, dont les différentes composantes ne sont pas représentatives de l’opposition syrienne et qui de plus ne s’entendent pas entre elles : certains membres sont d’authentiques syriens sincères, soucieux de préserver les intérêts de la Syrie et de son peuple, et d’autres ne sont que les représentants d’intérêts manipulés par des puissances étrangères. On peut craindre que la disqualification (enfin !) de ce Conseil ne marque en fait l’annonce d’un changement de la politique américaine au profit d’une intervention beaucoup plus directe par la force, dès la fin des élections présidentielles et non pas au profit d’une négociation directe avec le régime syrien. Cette négociation n’aurait rien d’une victoire de la diplomatie américaine : ce serait bien plutôt la marque patente de son échec. Que les USA se contentent de rassurer Israel sur sa sécurité et tout se passera au mieux ! Ce n’est pas en déclenchant des hostilités à grande échelle contre la Syrie et l’Iran que cette sécurité sera assurée.