Le Canada et la militarisation d’Internet
29 octobre 2012 19:16, par TremahCe sont eux qui ont crée le "golem" chinois en mettant en place un système absurde qui a permis la délocalisation à grande échelle de la production industrielle américaine et européenne, dont les résultats étaient pourtant prévisibles, et pas seulement en termes de perte d’emploi et d’appauvrissement de la population. Les conséquences à long terme de ces politiques dans des secteurs sensibles touchant à la sécurité et à la souveraineté nationales, comme l’informatique, auraient clairement dû être envisagées par les incompétents et les traîtres qui nous gouvernent.
Sur ce plan, l’Europe nous a encore une fois planté : il y a quarante ans on avait une industrie informatique nationale, créée sous l’impulsion du... général de Gaulle (eh oui, encore lui) dans le but d’assurer l’indépendance de la France en matière de super-ordinateurs et de créer le pendant d’Airbus dans le secteur informatique. Or, c’est Giscard d’Estaing (eh oui, encore lui) qui, en mettant un terme au plan calcul gaullien en 1975 (arrêt du financement du projet Unidata regroupant les sociétés Bull, Siemens et Phillips, dans un consortium européen, sur le modèle d’Airbus) a définitivement interdit à l’Europe de :
rivaliser commercialement avec les américains (Airbus, en dépit de tous les stratagèmes US, domine Boeing depuis 15 ans)
pérenniser l’indépendance informatique de l’Europe
, De Gaulle ayant eu sans doute en ligne de mire la constitution d’un puissant pôle d’industries de pointe dans des secteurs décisifs (aéronautique, armement, informatique) sur lequel aurait pu s’asseoir à terme une véritable politique de défense européenne, seule garante de notre indépendance politique, et donc de notre liberté.
Le coup d’arrêt au plan calcul signa la mort du secteur informatique public français, qui s’étiola sans gloire durant les années 80 (mort annoncée du minitel, faillite de goupil, bull...)
Aujourd’hui, grâce à l’Europe de Bruxelles, notre pays est devenue une économie de services qui a renoncé à tous les attributs de son indépendance (démantèlement de l’armée). A l’heure où tous les blocs continentaux tentent d’assurer leur indépendance dans les secteurs clés (énergie, défense, et informatique : cf le commentaire de petit marseillais) l’Europe, elle, engloutit des millions pour sauver une monnaie virtuelle et défendre jusqu’à l’aveuglement dogmatique le principe de "libre concurrence" à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union (refus de dresser des barrières douanières).