Intéressant.

Sur le plan technique, est-ce réellement possible de stocker 100 ans de toutes les données et communications qui s’échangent ne serait-ce qu’aux USA ? Je suis quelque peu dubitatif. Mais un système de stockage à moyen terme, et de profiling quasiment en temps direct, il n’est pas question d’y croire : c’est en ce moment en application. C’est un directeur d’agence BNP Paribas qui me l’a certifié, au nom de notre sécurité bien sûr (l’exemple qu’il a donné : une petite vieille qui habite à Quimper se fait débiter 120E dans un night club de Nice à 2h du matin, son conseiller en est averti le lendemain, il lui téléphone pour demander si c’est de son fait). J’avais communiqué l’info à Jovanovic, il n’a pas estimé intéressant de la relayer.

Quand j’ai posé la question de savoir qui stockait ces données, pour combien de temps, dans quelles conditions de sécurité, et surtout quand j’avais donné mon accord à ça, des regards se sont posés sur moi qui indiquaient que je venais juste d’étoffer mon dossier. Réponse à la question : "Je ne sais pas, et même si je le savais je ne vous le dirais pas : question de sécurité". Si même une banque nationale a ces moyens-là, qui peu douter que les renseignements américains en soient privés ?

Du reste, le bonhomme l’annonce clairement : il n’était pas gêné quand les USA surveillaient le reste du monde, il tire la sonnette d’alarme uniquement quand les américains sont concernés. Avec d’autres outils : "Ca ne me gêne absolument pas de fabriquer pour le gouvernement de mon pays des armes chimiques qui rendent stériles et provoquent des cancers et qu’il les utilise contre toute population qu’il prend pour cible. Du moment que c’est uniquement sur les autres". Les outils sont là, les intentions et les moyens sont là, tout est en place.

La question c’est plutôt de savoir ce qu’on demande à ces programmes de sortir. Lui parle de "kill list". Je pense que c’est largement démodé... mais alors, quelle est la modernité et la nouveauté dans ce domaine ? Et par exemple, est-ce que ça a pu jouer un rôle dans la désignation/implication de Mohamed Merah (ses voyages, ses relations, son historique judiciaire) dans les événements que l’on sait ? Bref, quel genre de profiling demandent-ils, et à quoi l’utilisent-ils