Saint Jean Chrysostome : (sur S. Matth.5 ; 42)) Le Christ nous fait donc un
devoir de prêter, mais sans condition d’usure, car celui qui prête à cette
condition ne donne pas ce qui est à lui ; il prend ce qui ne lui appartient
pas ; il brise un des liens de l’emprunteur, pour le charger d’un plus grand
nombre de chaînes ; s’il donne, ce n’est point par un principe de justice
divine, c’est dans une pensée toute d’intérêt personnel. L’argent qu’on prête
à usure est semblable à la morsure d’un aspic, de même que le venin de
l’aspic répand secrètement la corruption dans tous les membres, ainsi l’usure fait de tous les biens autant de dettes.