Chronique d’une implosion européenne annoncée
24 août 2012 19:17, par chibani84
Une zone monétaire quelle qu’elle soit, doit pouvoir faire défaut dans son ensemble et restructurer sa dette (c’est à dire : « Je peux seulement vous rembourser X centimes par euro emprunté et pas plus. C’est à prendre ou vous perdez tout ») et doit pouvoir réévaluer sa devise et la dévaluer librement.
La zone euro s’est privée de ces deux possibilités. Et depuis 1974, elle s’est en plus privée de toute possibilité de création monétaire, abandonnant cette part de souveraineté aux banques privées qui elles créent de la monnaie virtuelle (capacité à prêter plus de 10 fois leurs capacités financières en fonds propres). Donc depuis la crise n’a fait que s’accélérer pour atteindre la situation d’aujourd’hui qui est idyllique par apport à ce qui nous attend si rien ne change.
La seule solution pour soulager et sauver les peuples européens : dans la nuit de dimanche prochain (avant l’ouverture de Tokyo), toute la dette des 17 nations de la zone euro est rebaptisée Eurodette (OATs, Bunds, etc.). Dans le même temps, elle est mutualisée et dans la minute suivante, la zone euro fait défaut dans son ensemble.
Lundi matin l’Eurodette est restructurée (d’un seul bloc et dans sa totalité) et la parité euro / autres devises ira se placer où elle le peut. Rien à battre. C’est ça ou ils perdent tout.
Conséquences : Les 17 pays de la zone euro se retrouvent non seulement avec une monnaie commune (qu’ils avaient déjà) mais avec une dette commune ayant subi la décote correspondant à la restructuration et à la dévaluation de fait. La zone euro aura opéré sa métamorphose : elle peut désormais fonctionner comme une zone monétaire ordinaire. Elle est sauvée.
Les banquiers s’immolent et Merkel entre dans un couvent après avoir eu la vision de Thatcher ressuscitée. Minc et Attali se pacsent et demandent l’adoption d’un petit Pussy Riot.