Entretien avec Pierre Jovanovic
21 juin 2012 23:20, par QuoVadis
Pour revenir sur la question du temps que d’autres posts ont abordé. Plus on avance dans notre époque, plus le temps s’accélère. C’est une course éperdue, un manège en folie. Les années sont devenues des mois, les mois des semaines, les semaines des jours, et les jours des heures. D’aucuns objecteront que ce n’est pas possible, que le temps physique est constant et immuable, or ce temps-là dit chronos est révolu, où il s’égrenait tranquillement inéluctable au rythme du tic-tac de l’horloge, le mangeur d’hommes. Nous sommes passés au temps qualitatif dit kaïros du grec qui donna opportunitas en latin signifiant "opportunité de l’instant". Il ne faut pas le considérer comme continu et linéaire mais comme des sauts qualitatifs et non quantitatifs où les événements s’enchaînent à un rythme effréné et où tout devient possible, certains l’appellent le temps de Dieu. Cette dynamique entraîne donc une contraction et accélération du temps. A la fin du film de Stanley Kubrick, 2001 Odyssée de l’espace, le voyageur spatio-temporel à la suite d’un changement de dimension se retrouve dans une pièce style XIXe siècle où il voit un homme âgé attablé en train de manger, qui se trouve être lui-même, cet homme entends du bruit dans l’autre pièce, il se lève et découvre dans la chambre un vieillard agonisant, qui se trouve être lui-même, et ce mourant pointe du doigt l’objet au pied de son lit, un monolithe, qui fut sa quête... et dans l’espace on voit un embryon d’homme (lui-même) en orbite autour de la terre en attente de sa renaissance... Ceci pourrait illustrer le temps kaïros. Je n’ai pas fumé un chichon et cette théorie n’est pas mienne, elle est le fruit de chercheurs comme Carl Johan Calleman et les sauts quantiques du temps ainsi que Jean-Pierre Garnier-Malet et son dédoublement du temps. Ce monde doit changer et le kaïros entraîne vers la fin des temps (et non du monde) où rien n’est définitif et tout est à renouveler par la sagesse divine.