Bâillonner l’opposition à l’AKP et briser la solidarité avec la Syrie
10 mai 2012 11:56, par John-Mary the StyloJe ne suis pas géopoliticien mais je connais un tantinet l’histoire de la Turquie pour penser que ce pays tel que nous le connaissons n’a pas vocation a perdurer dans le temps. L’odeur de la poudre est étouffée depuis 1923 en Turquie, et les "turcophones" n’ont pas pu rééditer par la suite aux Kurdes ce qu’ils ont fait aux arméniens, pourtant ce n’est pas l’envie qui n’en manquait...
Le climat de guerre ambiante qui règne en Anatolie et dans le Caucase ne vont qu’exacerber les revendications de la part des "minorités", et je mettrai bien 10frs sur une future indépendance du Kurdistan turc et le soulèvement des arabes du Hatay et d’Alexandrette. Ces derniers seraient évidemment soutenus par les russes et leur allié arménien qui y verraient un juste retour de pièce.
En France beaucoup se disent amis de la Turquie, à juste titre d’ailleurs, les turcs sont des gens parfaitement charmants, mais la plupart d’entre nous turcs compris, ne connaissent pas du tout l’histoire de ce pays, de cette république fondée sur de grossiers mensonges et qui a su détourner l’histoire à son profit comme il n’est pas permis. (regardez si vous le pouvez le film Le fils du marchand d’olive de Matthieu Zeitinoglou, ce dernier l’a très bien résumé)
En somme la Turquie n’a pas le choix, si elle veut continuer a exister en tant que nation, les autorités qu’elles soient nationalistes (loups-gris)/ ou religieuses (akp) ont intérêt à mettre de coté leurs divergences pour s’unir autour de la figure de Kemal et faire perdurer son héritage. Tout autre scénario dans contexte puant marquerait, je le pense, en peu de temps la fin de la république Turque.