Entretien avec Johan Livernette
18 mars 2012 10:29, par JFK executive order 11110Satan comme bâtisseur de civilisation.
Si l’on part du principe que le Diable reconstitue l’empire romain sous la forme contemporaine de l’Union européenne, on peut s’interroger sur son besoin d’y maintenir absolument la Grèce. Où peut être l’intérêt politique ou économique, de s’arc-bouter ainsi sur un pays qui en valeur représente à peine 2% de l’Union ? Toute la zone euro est ébranlée par la ruine de la Grèce, qui menace de la faire éclater. Pourtant rien ne semble affecter la volonté des dirigeants européens de la maintenir dans la zone. L’explication n’est pas politique ou économique, mais spirituelle dans son symbole. Car la Grèce est le principe civilisateur de toute l’Europe.
Que l’on parte de Sumer ou de Babylone, le principe de la cité Etat prévaut, comme le sera Rome à la fin. La cité est le principe civilisateur, celui par lequel la civilisation se développe et grandie. La civilisation grecque classique est une civilisation de la cité (polis). La cité est un groupe de citoyens : ainsi, on ne dit jamais dans un décret « Athènes » ou « l’Etat athénien décide... », mais « les Athéniens décident... », « le peuple des Athéniens décide... ». Ce groupe est très réduit (une dizaine de milliers ; Platon en recense 5 040), de façon que chacun puisse connaître chacun, ce qui assure ainsi une extrême cohésion du corps civique. Le citoyen remplit des devoirs (devoir financier, devoir militaire...) : il se doit à la cité. En échange, il a le privilège de participer au gouvernement de l’Etat, il est protégé par les lois et par les dieux de la cité (chaque cité a ses dieux et ses cultes propres réservés aux citoyens). Or c’est cette cohésion civilisatrice commune aux éléments constitutifs de la Bête ou de la Statue que Satan cherche à préserver à tout prix.
L’âme satanique qui par Caïn fonda les premières villes sumériennes, peut donc par le biais des cités devenir un principe civilisateur.
La civilisation urbaine ayant une origine commune trouvant sa source à Sumer, le principe civilisateur qui le constitue se développe donc comme un arbre ayant planté ses racines dans la même terre. Si on comprend cela, alors on peut aisément fusionner toutes les images bibliques comme l‘arbre de la connaissance et la statue de Daniel.
Extrait du site : Lettre à l’Epouse 2