Chine : des fossiles révèlent l’existence d’une espèce humaine inconnue
16 mars 2012 15:33, par derf
Les préhistoriens et les technologues ont esquivé la discontinuité des races humaines pour ne conserver que deux séries évolutives parallèles : l’augmentation toute relative de la capacité crânienne avec la disposition de certains caractères somatiques et, symétriquement, la complexité croissante de l’outillage.
L’évolution linéaire paraît évidente, une évolution dont nos savants ont retracé les différentes étapes, conçues comme autant de perfectionnements.
Cette vision simpliste des techniques de l’homme est à la base de toute la pensée évolutionniste, dont on a voulu faire un système scientifique.
Cette idée a paru si satisfaisante pour l’esprit que de bonnes âmes ont faussé des pièces, limé des dents, truqué une mâchoire de singe, comme a Piltdown, pour mettre plus nettement l’évolution de la création en parallèle avec l’évolution des techniques de l’occident , attribuant au créateur des tâtonnements analogues a ceux de l’homme blanc.
L’homme a prêté un démiurge, a la vie ou à une force métaphysique comme l’évolution, sa volonté de réaliser un schéma intellectuel parfait par des démarches successives.
Il a prêté a ce démiurge, ou à cette force vitale ou sélective, la même disproportion qui existe chez lui entre la force de conception et la faiblesse des réalisations.
L’homme du 19ème ou du 20ème siècle a voulu répartir les créatures le long de séries évolutives, comme il est possible de tracer l’origine des wagons de chemins de fer jusqu’au diligences et aux carrosses.
Les plus grands savants, les plus positiviste, se sont rendus coupables d’un anthropomorphisme naif en pensant qu’une force supérieure créait et agençait le monde, comme un apprenti devant son établi cherche à améliorer une mécanique imparfaite.
Jean Servier : "l’homme et l’invisible"