À quelques jours du début du Ramadan, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, réclame un cessez-le-feu de deux semaines au Yémen.
Des pourparlers entre les différentes parties – le gouvernement yéménite en exil, soutenu par l’Arabie saoudite, et les Houthis, rébellion zaydite proche de l’Iran – ont démarré à Genève, en Suisse. Les échanges s’effectuent indirectement via l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, le Mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed.
À noter que selon l’aveu même du ministère de la Santé yéménite, 61 hôpitaux et centres médicaux et 13 ambulances ont été ciblés par les chasseurs du régime saoudien.
Les bombardements de la coalition, entamés le 26 mars, se poursuivent : des frappes ont visé un site de stockage de missiles Scud à Sanaa, que la rébellion emploie pour frapper le territoire saoudien. Dimanche, des milliers de partisans de l’insurrection ont défilé dans la capitale pour exiger la fin des attaques aériennes.
D’autres raids se sont concentrés dans le nord du pays, sur le gouvernorat de Saada (région d’où sont originaires les Houthis), et la province voisine d’al-Jawf a été conquise dimanche par les rebelles. Plus au nord, les tribus arabes frontalières avec le Yémen ont exprimé ouvertement leur désapprobation face aux menées belliqueuses de Riyad.
Face aux victoires du camp houthiste, à l’enlisement de la coalition menée par le régime saoudien et aux dissensions au sein même des populations du royaume, les insurgés se présentent en position de force à la table des négociations, bien que les discussions aient peu de chance d’aboutir à la paix, tant les puissances régionales ont une envie irrépressible d’en découdre via le territoire yéménite.