Xavier Moreau illustre ce que nous soupçonnions déjà au sujet de la Pologne : sa russophobie épidermique lui fait perdre tout pragmatisme politique et la mène à ignorer ses intérêts fondamentaux. Ainsi les Polonais rallongent-ils inutilement le circuit de leur approvisionnement et leur facture du gaz, par incompatibilité d’humeur avec la Russie. Nous sommes loin du cynisme calculateur et du flegme britanniques ; la Pologne montre ici des signes de puérilité politique et de sous-développement diplomatique, au regard l’histoire de la praxéologie géopolitique occidentale.
Les USA se sont viandés au Vietnam, vautrés à Cuba, étalés en Corée, ridiculisés en Irak, pris une déculottée en Syrie, sauvés d’Afghanistan la queue entre les jambes, et la seule grande bataille qu’ils ont remportée, ils l’ont ironiquement gagnée grâce à la vaillance des Russes devant Hitler. Autant dire que militairement parlant, l’armée américaine est un colosse obèse qui ne sait ni marcher ni courir. Les Yankees sont la honte de la soldatesque du XXIème siècle.
Cet état des lieux de leur déconfiture militaire me fait douter que les États-Unis tiennent nécessairement à remporter la guerre d’Ukraine. En effet, gagner une guerre exige des connaissances de terrain que n’ont plus les diplômés de la West Point Academy (l’équivalent de Saint-Cyr), qui sont formés à l’idéologie, plus qu’à la stratégie. Leur défaite annoncée, si ce n’est déjà actée, ouvre aux États-Unis l’horizon juteux d’un gigantesque chantier de reconstruction civile en Ukraine, accompagné d’un Plan Marshall bis, qui inféodera l’Ukraine pour 150 ans. À défaut du prestige de la victoire, les Yankhyènes se satisferont d’un business en BTP sur la dépouille des cités d’Ukraine.
En outre, je suspecte que l’administration Biden n’envoie guère avions de pointe et chars, dans l’expectative que les Ukronazis les utilisent, mais plutôt dans le but tortueux de pré-positionner davantage d’armes offensives à proximité de la frontière russe, en espérant pouvoir les actionner eux-mêmes un jour contre le successeur de Poutine, que leur mégalomanie fantasme moins charismatique.
Les USA misent paradoxalement sur leur propre défaite militaire, donc s’ils pestent et tempêtent, c’est parce qu’éprouvant des scrupules à raser l’Ukraine, Poutine ne leur offre pas les contrats de reconstruction espérés. OTAN en emporte la diplomatie de charognards.
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