Comment répéter les poncifs de l’administration Poutine qui essaie de faire rêver au temps des explorateurs, tout en faisant fi des réalités. La réalité veut que la route de la soie vers l’Europe emprunte le rail ou l’avion et non le bateau ; surtout quand il s’agit de brise-glace. Donc faire transiter la camelote chinoise par le Nord, n’a qu’un intérêt marginal, qui est plus lié à l’image de marque d’un régime qui essaie de redorer son blason, plutôt qu’un intérêt géostratégique. D’ailleurs le réchauffement de la Sibérie au Nord du cercle polaire arctique cause bien du tracas aux Russes, qui ne savent pas comment contrer les remontées massives de méthane causées par la fonte du permafrost ni comment stopper des feux de forêt qui sont alimentés toute l’année par des remontées de gaz qu’il serait plus profitable de vendre à l’Europe, plutôt que de le laisser s’échapper dans l’atmosphère. En attendant les chantiers navals russes affichent leur savoir-faire en matière de construction de brise-glaces à propulsion nucléaire qui font la nique aux Américains. Le problème que rencontre la route de la Soie, se situe plutôt au niveau des débouchés commerciaux, du fait de l’effondrement du niveau de vie européen. Bruxelles a eu l’idée géniale de faire payer une TVA aux clients d’Ali Express qui va dans les caisses des Etats européens, alors que les marchandises sont produites en Chine par des entreprises qui pratiquent des marges ultra faibles. Comme si cela ne suffisait pas, Xi a décidé de tomber sur le poil des sociétés informatiques qui construisent les plates-formes de e-commerce en faisant en sorte de leur rendre impossible le financement sur les places financières occidentales, et ce alors même que le e-commerce faisait partie des priorités de développement dans le cadre de la relance par la consommation. On est donc en pleine incohérence des objectifs par rapport aux es moyens déployés qui sont destinés à tourner dans le vide, comme c’est déjà le cas dans d’autres parties du monde. On ne compte plus les pays qui ont dû payer en actifs nationaux leurs dettes souscrites dans le cadre des travaux de construction des infrastructures de la route de la Soie par les entreprises chinoises (Monténégro, Pakistan, Maldives, Sri Lanka, Grèce, etc). Mais peu importe, puisque la priorité est à la frugalité solidaire à laquelle fait écho le régime du plat unique par client dans les restaurants chinois, avec ou sans masque, mais sous la surveillance des caméras et des robots.
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