Désireux de poursuivre la politique de tension avec la Russie, Washington vient d’étoffer la liste des individus à sanctionner pour leur rôle supposé dans la crise ukrainienne.
Parmi les 14 nouveaux noms, outre des fonctionnaires de l’ancien pouvoir ukrainien, des responsables politiques du Donbass ou des militaires, figure Alexandre Douguine. L’intellectuel, figure de proue de l’eurasisme et d’un retour de la puissance russe de l’époque tsariste puis soviétique, est désormais déclaré ennemi de l’Empire. Washington lui reproche sa proximité avec le Kremlin et son influence sur les élites politiques et militaires russes.
Stigmatisé pour son hostilité à l’expansion atlantiste, il est présenté par les médias occidentaux et « les experts du monde russe » comme un extrémiste, assoiffé de conquête...
« Nous ne voyons absolument pas le lien entre tout ce qui s’est passé dans le sud-est de l’Ukraine et ces sanctions », a fait savoir le vice-ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Ryabkov.
Des discussions seraient en cours entre Donald Tusk, président du Conseil européen (le sommet des chefs d’État ou chefs de gouvernement des vingt-huit États membres de l’Union européenne), Hollande et Merkel, afin de prolonger jusqu’à fin 2015 les sanctions visant Moscou, qui doivent cesser en juillet.