Vrai ou fake pulvérise l’existant : cette émission de service public qui est faite pour remettre, par ordre d’importance et de dangerosité, les complotistes, les mal-pensants, les internautes et les jeunes sur le droit chemin de la propagande socialo-sioniste, est ce qu’on appelle une autoparodie involontaire.
Ce serait une émission comique, il n’y aurait rien à jeter : le casting bobo de faux jeunes légèrement poilus pour faire cool qui expliquent que de lire le 11 Septembre de Guyénot c’est gravissime, les reportages en caméra cachée qui nous font croire qu’il y a un complot des complotistes (des anticomplotistes dénoncent le complot des complotistes, cherchez l’erreur), l’animateur (Julien Pain) beaucoup plus inquiétant que les gens qu’il dénonce, l’envoyée spéciale sortie d’un film gore palmé à Cannes, l’invité en plateau qui fait peur aux enfants qu’il est censé manipuler, tout est parfait !
La propagande peut aller se rhabiller, les internautes en auront pour leur argent en moquerie féroce.
Il y a pourtant un moyen très efficace d’empêcher la propagation des idées dites complotistes, qui sont tout simplement des idées réalistes, ou qui ne prennent pas les gens pour des enfants ou des cons : c’est d’inviter les auteurs prétendument complotistes en plateau et d’ouvrir le débat avec eux.
Mais les petits soldats plus ou moins inconscients de l’oligarchie sont tellement peu sûrs de leur solidité idéologique, même s’ils essayent de vendre le contraire, qu’une telle confrontation se révélerait meurtrière pour leur image et leurs idées.
Ceci étant dit, ils n’ont même pas besoin de contradicteurs pour être ridicules.
Au moins le think tank européiste issu de l’OTAN avait compris une chose, dans son gros travail sur les manipulations de l’information, c’est qu’on ne peut plus prendre les gens pour des jambons comme avant. Le débunkage de la propagande qui se prend pour un service public de débunkage est quasi-instantané sur le Net. Ces salopards d’insoumis ont grandi dans leur tête, le niveau de conscience est surtout plus élevé sur le Net que chez les tenants de la ligne officielle, ce qui rend ce genre d’émission aussi savoureux que désuet : des imbéciles ou des balourds essayent de démolir des gens plus intelligents ou plus pointus qu’eux.
La migraine du jour pour les anticomplotistes atterrés : la FNAC vend le livre de Laurent Guyénot sur le 11 Septembre
Tristan Mendès France : « Il se trouve que je pilote le collectif “Stop Hate Money” qui s’intéresse justement à ce problème d’algorithme et on les a interpellés de nombreuses fois en ligne sans avoir aucune réponse de leur part. »
Le clown blanc Adrien Rohard : « Évidemment vous restez là car on continue à explorer l’univers obscur de ceux qui mélangent allègrement et sans scrupules haine et argent... »
À 6’13 commence la partie qui nous intéresse. Le jeune clown blanc lit la fiche que le CRIF lui a préparée...
Adrien Rohard : « Et pour le coup, elle est très grosse [l’intox, NDLR], et on la trouve partout sur Internet, dans les magasins, c’est le commerce de la haine, du révisionnisme et de toute autre idée nauséabonde, une espèce de pot-pourri au sens propre comme au sens figuré dont on va parler avec Linh-Lan Doa, journaliste à France Info et Tristan Mendès France, essayiste et observateur des extrêmes en tout genre, merci beaucoup d’être avec nous Tristan. Alors je ne sais pas si vous faites souvent des recherches en ligne sur la FNAC ou sur Amazon par exemple mais parfois, en fonction de ces recherches, on trouve assez facilement des livres pas du tout recommandables, on vous explique pourquoi et on en parle juste après. »
La voix off du reportage à 6’49 : « Si vous tapez “11 septembre” sur Amazon vous tombez en premier sur des livres complotistes qui réécrivent l’histoire des attentats aux États-Unis... »
Plus loin dans l’émission (à 11’35), Julien Pain [Souffrance, en anglais, NDLR], le clown auguste, se demande pourquoi ces livres ne sont tout bonnement pas interdits, et comment lutter contre la haine. On serait tentés de lui répondre « avec de l’amour », mais ça ne semble pas entrer dans son logiciel obscur et limité.
Pain : « Tristan, est-ce qu’il faudrait interdire à la FNAC de vendre ces livres complotistes, de vendre ces livres à caractère antisémite par leur site, ou c’est plutôt un problème de référencement, c’est-à-dire il faudrait pas les mettre en avant ? »
Réponse dépitée de Tristan : « Ce qui est illégal, y a pas débat... Maintenant il y a des ouvrages complotistes qui ne sont pas illégaux. »
Merde, c’est pas illégal de penser ou de faire fonctionner son intelligence !
Du coup, pour lutter contre « la haine », Tristan propose de taper « la haine » au portefeuille. Car « la haine » gagnerait « 200 millions de dollars », selon lui, aux États-Unis, grâce à la pub. Pour cela, il faut faire partie de Stop Hate Money, stop à l’argent de la haine, l’argent de la haine du stop, ou stop à la haine de l’argent (moins probable) en français. Mais les vilains complotistes font peur, alors les justiciers doivent travailler dans l’ombre...
Tristan évoque son courageux combat à 16’10 : « La discrétion est plutôt une bonne chose dans la mesure où s’attaquer à certains groupuscules d’extrême droite, notamment quand on s’attaque à leur portefeuille, ça les rend dingues et hystériques. Donc pas mal de gens préfèrent l’anonymat... »
Outons les outeurs ! Les principaux contributeurs de Vrai ou fake sont :
Martin Baumer, journaliste à la rédaction de franceinfo tv. Ses contributions sont à retrouver sur son compte Twitter : https://twitter.com/MartinBaumer
Alexandre Capron, journaliste à la rédaction de France 24. Ses contributions sont à retrouver sur son compte Twitter : https://twitter.com/alexcapron
Antoine Krempf, journaliste à la rédaction de franceinfo radio. Ses contributions sont à retrouver sur son compte Twitter : https://twitter.com/AKrempf
Clément Le Goff, journaliste à la rédaction de France Télévisions. Ses contributions sont à retrouver sur son compte Twitter : https://twitter.com/clementLeG
Julien Pain, journaliste à la rédaction de franceinfo tv. Ses contributions sont à retrouver sur son compte Twitter : https://twitter.com/JulienPain
Robin Prudent, journaliste à la rédaction de franceinfo.fr. Ses contributions sont à retrouver sur son compte Twitter : https://twitter.com/robin_prudent
Benoît Zadgoun, journaliste à la rédaction de franceinfo.fr. Ses contributions sont à retrouver sur son compte Twitter : https://twitter.com/BenoitZagdoun