À la BPI, la Banque publique d’investissement, on ne regarde pas à la dépense quand il s’agit du bien-être de ses cadres supérieurs. Créée par François Hollande en 2012 – ainsi qu’il s’y était engagé lors de la précédente campagne présidentielle – et dotée de plus de 20 milliards d’euros pour aider les entreprises et notamment les PME en difficulté, l’institution s’est révélée dans son fonctionnement interne bien généreuse avec ses chefs selon le rapport de la Cour des Comptes que s’est procuré Le Point cette semaine.
Frais de taxis, voitures de fonction, primes, augmentation de salaire etc., le train de vie de la direction est en effet sévèrement remis en cause par les Sages de la rue Cambon dans une note qui devrait être rendue publique le mois prochain. « Les augmentations des rémunérations de certains cadres dirigeants paraissent tout particulièrement contestables dans leur principe », lit-on de fait dans le rapport. En cause, les importantes hausses de rémunérations au sein de l’établissement dont ont profité, à divers degrés, les responsables.
Parmi les mieux lotis, 7 des 8 directeurs exécutifs, qui ont vu leur salaire augmenter de 40% entre 2012 et 2015. D’autres, 28 cadres de la BPI-Investissement, l’une des entités de la banque, ont été augmentés de 23% pour la seule année 2015, après une hausse de 15 % en 2014. Leurs rémunérations étant par conséquent passées de 201 000 euros en moyenne en 2012 à 245 000 en 2015. D’autres encore, dans l’entité « financement » de la BPI, ont pu apprécier le bond fait par leur rémunération annuelle : 149 000 euros aujourd’hui pour 42 d’entre eux contre 107 000 en 2012.
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En tout, le coût annuel des véhicules de fonction a représenté pour la BPI, rien qu’en 2015, 6,6 millions d’euros, pour 604 bénéficiaires (sur un peu plus de 2 000 salariés). « Ça ne me pose aucun problème », a toutefois réagi Nicolas Dufourcq [le patron de la BPI, sur la photo].
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