Dominique Estrosi-Sassone (NDLR : l’ex-femme de Christian Estrosi avant que celui-ci ne se recase avec la jeune sépharade Laura Tenoudji de 21 ans sa cadette) a interrogé le ministre de la Santé au sujet d’un projet d’arrêté au Sénat fixant la liste des substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne et inclusion de la principale forme de vitamine D.
L’article 13 de la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (dite loi AGEC) puis le décret 2021-1110 ont prévu la mise à disposition d’informations aux consommateurs permettant d’identifier les perturbateurs endocriniens dans les compléments alimentaires.
Pourtant le rôle bénéfique de la vitamine D en prévention et action sur des formes graves de pathologies a été suggéré par de nombreuses publications. La vitamine D est une aide à la prévention de nombreuses infection validées par des centaines d’études de part le monde…
En effet, la vitamine D stimule d’une part l’expression et la sécrétion des peptides antimicrobiens par les monocytes/macrophages, ce qui participe aux défenses des muqueuses, mais aussi la synthèse de cytokines anti-inflammatoires tout en inhibant la synthèse de cytokines pro-inflammatoires.
Pour ce qui est du Covid-19, plusieurs études observationnelles ont rapporté une association entre les concentrations circulantes basses de 25(OH)D et le risque d’infections respiratoires aiguës, dont la grippe.
Les résultats préliminaires de l’étude Koronastudien.no, montrent en Norvège que les consommateurs réguliers d’huile de foie de morue ont moins de risque d’être infectés par le SARS-CoV-2, et suggèrent que la supplémentation en vitamine D pourrait aider à prévenir la Covid-19.
Les (rares) études d’intervention publiées sont en faveur d’un effet bénéfique de la supplémentation en vitamine D pour réduire la gravité des symptômes chez les adultes atteints de Covid-19.
Les données incitent à recommander dès à présent les actions suivantes :
– Supplémentation en vitamine D avant toute infection par le SARS-CoV-2
– Supplémentation en vitamine D en cas de Covid-19 avéré
(source : la revue du praticien)
Si les entreprises qui produisent des compléments alimentaires ne remettent pas en cause la législation dans un souci de transparence de l’information, elles s’étonnent du projet d’arrêté fixant la liste des substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne aux autorités européennes qui doit être publiée en février 2022 après examen par la direction générale de la Santé et par la direction générale de la Prévention des risques. La vitamine D est considérée par le corps médical comme d’utilité publique.
Plusieurs thèses de médecine ont notamment permis de démontrer que les carences de vitamine D dues à l’absence d’exposition solaire ou à une alimentation déséquilibrée peuvent avoir des conséquences lourdes chez les enfants, les personnages âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou qui ont subi une greffe.
L’Académie de médecine recommande même de supplémenter plus largement la population avec cette vitamine en raison de ses effets bénéfiques pour le maintien de l’homéostasie du calcium et du phosphore et à la minéralisation des tissus minéralisés.
Toutefois, dans le cadre des usages alimentaires humains, aucun risque sanitaire n’est à signaler, l’Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire n’a d’ailleurs pas jugé pertinent de réévaluer la sécurité de la vitamine D.
Plus largement, la France abrite près de 350 entreprises spécialisées dans les compléments alimentaires dont 95 % de petites et moyennes entreprises (PME) qui représentent 16 000 emplois notamment dans les Alpes-Maritimes, un département qui dispose d’un tissu entrepreneurial de renom, d’un savoir-faire et d’une expérience en matière de phytothérapie. Le projet d’arrêté inquiète donc particulièrement les professionnels.
Le gouvernement entend-t-il retirer le cholécalciférol du projet d’arrêté alors même que la législation européenne permet l’usage du cholécalciférol selon des doses précises calculées en fonction de l’âge et des éventuels traitements thérapeutiques prescrits ?