Ils sont huit lycéens à avoir été présentés à un juge pour enfants jeudi. Six d’entre eux ont été mis en examen pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », « attroupement armé » et « rébellion », deux autres placés sous le statut de témoin assisté, après les violences aux abords du lycée Suger à Saint-Denis mardi. Des violences qui avaient conduit à l’interpellation de 55 jeunes dont 44 mineurs.
Au tribunal de Bobigny, un groupe de professeurs du lycée est venu afficher son soutien aux huit lycéens mineurs et dénoncer une réponse judiciaire inadaptée.
« Nous sommes ici pour soutenir des élèves, nous pensons que le problème essentiel c’est un manque de moyens humains, c’est un manque de surveillance, c’est un manque d’assistantes sociale, c’est un manque de documentalistes, c’est un manque de personnel comme dans énormément de lycées et de lycées populaires », défend Dominique, professeur de lettres.
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Des moyens pour l’éducation plutôt que des condamnations
Pour eux, une éventuelle condamnation des élèves ne va pas mettre fin au problème de la montée de la violence, contre laquelle ils se mobilisent depuis plusieurs mois.
« C’est ça la fermeté ? s’interroge Marlène Ley, enseignante au lycée Suger. Nous on a déjà été en grève au début de l’année pour réclamer d’avoir des agents, des profs, des adultes, de pouvoir travailler dans de bonnes conditions, c’est la seule chose qu’on demande, c’est pas de la fermeté »