Les médecins du CHU de Reims se réunissaient ce jeudi pour statuer sur l’arrêt des soins de Vincent Lambert, et ont décidé de poursuivre les traitements.
Les médecins ont tranché. La décision collégiale du CHU de Reims de poursuivre les traitements de Vincent Lambert a pris de revers les pronostics, qui annonçaient un arrêt de l’« obstination déraisonnable » des soins.
Alors que beaucoup voyaient se profiler la décision contraire et que la famille se déchirait sur son sort, la médecin chargée de son suivi annonce poursuivre les soins et demande une protection. « Le médecin du CHU demande une protection globale auprès du procureur de la république, donc maintenant attendons » déclarait ainsi Viviane Lambert à sa sortie de l’hôpital.
Pour Rachel Lambert, considérée par les médecins comme le référent légitime de son mari, Vincent était opposé à tout acharnement thérapeutique et n’aurait jamais voulu être maintenu artificiellement en vie. Des propos corroborés par des camarades de promotion du patient, ancien infirmier psychiatrique, qui ont recueilli quelque 13 témoignages en ce sens, qu’ils ont remis au CHU de Reims fin juin.
Mardi, les évêques de Rhône-Alpes s’étaient opposés dans une déclaration commune publiée sur le site Internet du diocèse de Lyon à cette décision médicale qui « risque de provoquer délibérément sa mort ». Par ailleurs, un groupe de soutien aux parents qui avait diffusé en juin dernier une vidéo censée démontrer que Vincent Lambert réagissait à des stimulations de son entourage, a appelé à un rassemblement jeudi à proximité de l’hôpital de Reims.