La mafia a ses repentis en Italie, Valeurs actuelles a récupéré Victor, cheveux longs, L2 en sciences humaines (la totale !), un pur gauchiste qui commence à se réveiller politiquement.
Au-delà de ce témoignage qui nous a fait sourire, il y a une réalité : les jeunes (ou les moins jeunes d’ailleurs) passent plus allègrement de la gauche à la droite, ou de l’extrême gauche à l’extrême droite, que de la droite à la gauche.
Les cas de glissement de l’extrême droite à l’extrême gauche, si l’on exclut les infiltrés (et il y en a partout, voir sous la vidéo), doivent se compter sur les doigts de la main. L’âge compte, bien entendu, mais la maturation politique aussi, et elle n’est pas forcément corrélée au vieillissement.
Avec les réseaux sociaux, si l’on met de côté la jeunesse « Instagram » éblouie par les sacs à main de Nabilla ou une photo mal cadrée de hamburger, des centaines de milliers de jeunes (disons les 15-25 ans) vivent actuellement une formation politique accélérée, et de bonne qualité. Rien à voir, donc, avec l’abrutissement de la jeunesse par le PS « SOS Racisme » des années 80. Dans cette lutte fondamentale, l’université E&R a fait un travail de fond remarquable, dans le vrai sens du terme. On ne peut pas en dire autant de nos adversaires directs !
De la France insoumise à "réac"
➡️ Ex-sympathisant de LFI, Victor a été déçu par la dérive racialiste de l'extrême-gauche.
Il raconte son parcours personnel et universitaire en sciences humaines
Sur VA+ ⤵️ pic.twitter.com/F7MzTBgBjC— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) March 20, 2021
Après cette séance d’autoflagellation suivie d’une résilience, passons à ce qu’on appelle l’infiltration politique. En Allemagne, ce qui fait débat actuellement, hormis le Covid mondialiste et les troubles nerveux de la première Dame, c’est un officier de la Wehrmacht, pardon, de la Bundeswehr, qui est impliqué dans la préparation d’attentats d’extrême droite. L’officier serait nazi, et la presse mainstream allemande a retrouvé une de ses cibles potentielles. Attention, la légende va commencer...
Le Figaro attaque :
Franco Albrecht était un officier talentueux de la Bundeswehr, promis à une affectation à la brigade d’infanterie franco-allemande d’Illkirch-Graffenstaden. Une recrue bilingue, diplômée de l’école Saint-Cyr Coëtquidan et de l’Académie militaire allemande. L’Allemagne est sa patrie, la France son foyer d’adoption. L’emblème de la brigade 291 – les trois feuilles de chêne percées par deux lances – symbolise deux vertus : la constance et la loyauté ainsi qu’un pouvoir magique, l’immortalité.
On résume : Franco se déguise en réfugié syrien, il infiltre les services de l’immigration pour « vérifier à quel point le concept d’asile avait été dévoyé par les autorités allemandes au détriment de la sécurité ». Il cache des armes dans sa cave et prépare un plan diabolique. Mais la police ne retrouvera qu’un pistolet dans les toilettes de l’aéroport de Vienne.
En clair, l’officier Franco Albrecht est soupçonné de terrorisme politique. C’est la première fois qu’un soldat de la Bundeswehr est poursuivi pour de tels délits. La presse l’érige au statut emblématique de dangereux néonazi ayant gangrené l’armée allemande et le place au sommet d’une liste comportant déjà de nombreux patronymes. L’intéressé nie ces accusations, tout en admettant la détention de munitions et de grenades.
Dans la penderie de Franco, on retrouvera ça :
Un uniforme SS ! L’horreur absolue. C’est horrible, mais le pire est à venir.
Dès ces années, l’étudiant est habité par des tourments géopolitiques, échafaude des théories jugées complotistes. Il s’inquiète d’un risque de déflagration majeure entre la Russie et l’Occident. Dans les colonnes de réfugiés arrivant aux portes de l’Europe, il voit des terroristes prêts à commettre des attentats sur le Vieux Continent. Les islamistes, dit-il, ont constitué des centres d’entraînement dans les Balkans. De retour dans la Bundeswehr après son expérience française, il partage ces sentiments via un groupe de discussion baptisé SüdKreuze (Croix du Sud), qui associe notamment des soldats et policiers issus de la scène radicale.
Croix du Sud, c’est quoi ?
SüdKreuze est alors l’élément d’un réseau baptisé Uniter qui organise des formations paramilitaires et facilite la logistique d’activités clandestines. À présent, Uniter est en sommeil. À l’époque, ses sympathisants sont quelque 200. Selon les convictions des services de sécurité, ils vivent et se préparent dans l’attente du jour J, ce jour mythique où leurs prophéties apocalyptiques se réaliseront, ouvrant la voie à la prise du pouvoir.
Bon, en fait Franco est surveillé par la police allemande, ses faits et gestes sont connus, avant le 3 février 2016 il planque son Browning dans les toilettes et il attend « le bal de l’Académie, grand rendez-vous de l’extrême droite européenne organisé par le parti autrichien FPÖ ». L’idée, toujours déguisé en migrant, est de flinguer un ponte du parti national autrichien, histoire de déclencher l’affrontement. Heureusement, la police, qui voit tout, veille et l’arrête avant le geste fatidique. Tout finit bien. Le néonazisme est neutralisé.
On parlait du pire, le voilà. Que les personnes sensibles arrêtent leur lecture ici, la suite est à la limite de l’insoutenable.
À l’été 2016, le militaire s’est rendu à Berlin, où il a photographié des plaques d’immatriculation dans un parking souterrain. Le bâtiment appartient à la Fondation Amadeu Antonio, une ONG de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, dirigée par Anetta Kahane, une activiste dont la famille a survécu à l’Holocauste.
Si l’on croise cette photo, le complotisme de Franco (franquisme ?) et la photo de la penderie, on obtient un cocktail explosif sous forme d’attentat antisémite dans le pays qui donna les clés du camion à un certain Adolf Hitler, de sinistre mémoire, en 1933 !
Heureusement, l’attentat anti-Kahane ne se fera pas. La « cible » en profite pour révéler un passé un peu trouble, mais on ne va pas ergoter. L’essentiel est qu’elle soit vivante.
« Pour ces gens, je représente un croquemitaine idéal. Je suis une femme, juive, une intellectuelle qui dit tout ce qu’elle veut. Je viens d’Allemagne de l’Est, mes parents étaient communistes, et j’ai collaboré à la Stasi dans ma jeunesse », explique Anetta Kahane, qui ne compte plus les menaces de mort qui lui sont régulièrement adressées par l’extrême droite. Franco Albrecht nie être impliqué dans ces projets d’attaque, mais, à l’époque, l’étau se resserre progressivement sur lui.
Les personnes sensibles peuvent revenir à la lecture.
On doit avouer qu’on n’a pas tout compris à l’article, involontairement embrouillé à cause des interférences entre le journalisme, l’enquête de police, la surveillance du renseignement, et les déclarations de Franco. Pour résumer, cet officier a voulu démontrer que l’Allemagne était un gruyère à migrants, il a un peu dérapé entre-temps, et se repent désormais. Tout est bien qui finit bien. Son procès est fixé au 18 mai.
Résumé en images pour ceux qui n’ont pas le temps de tout lire
Avant de se faire virer de France 2 pour blanchitude et vieillesse, l’animateur William Leymergie a évoqué en mai 2017 l’infiltration de l’armée allemande par Franco Albrecht dans le but de « déstabiliser le pays ».
On ne sait pas, entre un attentat qui n’a pas existé et une immigration massive de près de dix millions de personnes entre 2011 et 2018, ce qui a le plus déstabilisé le pays...