La cour d’appel de Paris a confirmé jeudi l’absence de condamnation du polémiste Dieudonné au sujet d’une vidéo diffusée sur Internet en 2010, dans laquelle il appelait notamment à la libération de Youssouf Fofana, condamné pour le meurtre d’Ilan Halimi.
En première instance, poursuivi pour injure et diffamation raciale, il avait été relaxé, car l’enquête n’avait pas démontré que Dieudonné ait été à l’origine de la diffusion de la vidéo litigieuse en avril 2010 et ne s’était pas prononcé sur les propos eux-mêmes. Le parquet n’ayant pas fait appel, la relaxe est devenue définitive.
Plusieurs associations avaient fait appel, mais celui-ci ne portait que sur leurs demandes de dommages et intérêts, dont ils avaient été déboutés. Certaines se sont désistées avant l’audience, les autres ne s’y sont pas fait représenter, si bien que la cour a confirmé la décision de première instance. Dans la séquence vidéo, Dieudonné reprenait l’expression « Shoah-nanas », pour laquelle il a déjà été condamné. Il mettait également en cause « la puissance du lobby juif » et appelait enfin à la libération de Youssouf Fofana, condamné pour le meurtre d’Ilan Halimi, jeune juif séquestré, torturé et tué en 2006.
Il avait tenu ces propos en réagissant au meurtre de Saïd Bourarach, un vigile retrouvé noyé dans le canal de L’Ourcq, en Seine-Saint-Denis, dont Dieudonné estimait qu’il n’avait pas eu la « chance » d’Ilan Halimi, mort dans les bras des secouristes.