Les États-Unis ont dénoncé un « assaut inacceptable », qui a blessé 5 députés, et « l’autoritarisme croissant du gouvernement vénézuélien ».
Après neuf heures de siège, le Parlement de Caracas, contrôlé par l’opposition, a été repris dans la violence par des manifestants favorables au président Nicolas Maduro. Le bâtiment a été évacué mais des blessés sont à déplorer.
« Cette violence, perpétrée pendant la célébration de l’indépendance du Venezuela, est un assaut contre les principes démocratiques chéris par les hommes et les femmes qui se sont battus pour l’indépendance du Venezuela il y a aujourd’hui 206 ans », a écrit la porte-parole du département d’État américain, Heather Nauert, dans un communiqué.
La représentante de la diplomatie américaine a appelé le gouvernement vénézuélien à protéger le Parlement, à s’assurer que les blessés soient soignés et à « traduire les assaillants en justice », en exhortant toutes les parties à « renoncer à la violence ».
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Venezuela : comment les médias internationaux incitent à tuer
Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, l’écrivain Primo Levi parlait de cette « zone grise » où la barbarie ne s’appuyait pas tant sur les plus visibles des chefs sanguinaires que sur le petit fonctionnaire qui se contentait d’ouvrir et fermer la porte d’un camp, de tourner la clef de contact d’un convoi.
Lorsqu’on fait le bilan de cent jours d’insurrection de la droite au Venezuela, on voit émerger comme pièce essentielle du dispositif la « zone grise » du pouvoir médiatique : combien de pigistes, de webmasters, de « spécialistes internationaux » qui ne voyagent plus depuis le rachat de leur journal par la Bourse et qui relaient l’AFP ou Reuters, combien de « fonctionnaires gris » de l’ « actu » à demi inconscients de ce qui se passe ou simplement conformistes et désireux de faire carrière, auront-ils contribué à donner l’onction de manière permanente et automatique à des assassins ?