Le pape a créé samedi 20 cardinaux en s’affranchissant du choix traditionnel d’archevêques de grandes villes, préférant des profils moins attendus. François a désormais choisi 83 cardinaux sur le total actuel de 132 électeurs, soit près des deux tiers, la proportion nécessaire pour élire un nouveau pape, même si ce choix est toujours imprévisible.
C’est un choix important pour l’avenir de l’Église. Des hommes de terrain, de différents continents et sensibles aux « périphéries » : le pape François a créé samedi 27 août vingt nouveaux cardinaux proches de sa ligne, une étape supplémentaire dans la préparation de sa succession.
Ce consistoire, le huitième du pontificat de François depuis son élection en 2013, intervient sur fond de spéculations sur l’état de santé du pape de 85 ans, affaibli par des douleurs au genou et qui a laissé « ouverte » la possibilité de renoncer un jour à son ministère.
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La nomination de ces hauts prélats chargés d’assister le pape est scrutée par les observateurs, qui y voient une indication sur la possible ligne du futur chef spirituel du 1,3 milliard de catholiques.
Des profils moins attendus
Sensible aux communautés minoritaires, à la fibre sociale et à l’évangélisation, le jésuite argentin s’est affranchi du choix traditionnel d’archevêques de grandes villes, préférant des profils moins attendus.
Le pape François a désormais choisi 83 cardinaux sur le total actuel de 132 électeurs, soit près des deux tiers, la proportion nécessaire pour élire un nouveau pape, même si ce choix est toujours imprévisible.
Avec 40 % des électeurs, l’Europe reste ainsi le continent le plus représenté, devant l’Amérique du Sud et l’Asie (16 % chacune), l’Afrique (13 %) et l’Amérique du Nord (12 %).
Parmi les personnalités notables figure l’Américain Robert McElroy, évêque de San Diego en Californie, considéré comme progressiste, notamment pour ses positions sur les catholiques homosexuels.
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Un sixième cardinal français
Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille particulièrement engagé dans le dialogue interreligieux, devient quant à lui le sixième Français du collège cardinalice.
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Jorge Bergoglio a récemment accéléré ses réformes de la Curie et de ses finances et souhaite introduire davantage d’horizontalité dans la gouvernance de l’Église, en accordant plus de place aux femmes et aux laïcs.