Président de la République tchèque de 2003 à 2013, Václav Klaus demeure un eurosceptique. Il répond pour TV Libertés aux questions de Ferenc Almássy et Alimuddin Usmani. Il évoque la constitution de ce front est-européen contre la pression de l’UE (groupe de Visegrad) et aborde la question des migrants.
Au même moment ou presque, comme un fait exprès, une manifestation d’extrême droite (selon la presse) avait lieu le 1er mai à Brno, en République tchèque. Un photographe amateur – quelle chance – a immortalisé l’incroyable résistance d’une jeune scoute face à un horrible militant néonazi. Elle n’éhasitera pas à faire la leçon au monstre et à relater cet exploit à un journaliste britannique qui passait par là :
« Je n’avais pas peur. Je suis allée à cette contre-manifestation pour changer les choses. (…) Je pense que les jeunes devraient s’engager dans ce genre de choses. Ils devraient être conscients de ce qui se passe. »
A young Girl Scout protesting against a neo-Nazi march in Brno, Czech republic. pic.twitter.com/nE4TXoy2pa
— Rob (@R0BERTeM) 2 mai 2017
Le site francetvinfo (qui va très mal, et chez qui les têtes vont tomber après les élections) relate l’échange incroyable entre les deux contraires :
« Elle raconte à la BBC avoir tenté d’expliquer au militant d’extrême droite que les États avaient le devoir d’aider ceux qui fuient la guerre, et que dans ces situations, les frontières n’existent pas. Il lui a répondu qu’elle serait violée par les personnes qu’elle essayait de sauver.
Cette photo symbolique a été partagée par l’organisation mondiale du mouvement scout sur Facebook : "Des gens de tous horizons, dont des scouts, sont descendus dans la rue lors d’une marche d’extrême droite pour exprimer leur soutien aux valeurs de diversité, de paix et de compréhension. Nous voulons créer un monde meilleur !" »
Pour en revenir au sérieux, Klaus souligne l’origine des problèmes des peuples européens actuels, selon lui, le fonctionnement non démocratique de l’UE. Une domination qui ne dit pas son nom et qui implique une résistance des peuples, notamment est-européens, mais pas n’importe laquelle. Par exemple, Klaus ne pense pas que la puissance allemande soit directement responsable de tous les maux économiques ou migratoires du continent, ni que la nouvelle puissance russe menace l’intégrité de ses voisins.