Ce sont les mots de Lee Sasi, rescapée de la tuerie du festival Tribe of Nova, des juifs (de gauche, c’est important) du monde entier qui fêtent chaque année « l’amour et l’esprit libre, la préservation de l’environnement », tout ça à 5 bornes du camp de concentration à ciel ouvert de Gaza. Imaginez des Hitlerjugend danser à côté de Sobibor, juste avant la révolte des détenus le 14 octobre 1943...
Résistants et bourreaux d’hier et d’aujourd’hui
C’est le magazine féministe Elle qui raconte l’histoire de Lee et des « 270 victimes » des combattants du Hamas.
Le 7 octobre, la presse a parlé d’un « charnier » avec plus de « 200 corps » ; on ne l’a toujours pas vu. Idem pour les « 40 bébés décapités », dont le pédophile Biden affirme avoir vu les images. Malheureusement...
Et c’est Paris Match, qui a pris le parti d’Israël à 100 % dans ce conflit, qui le dit.
Dans la confusion générale qui n’enlève toutefois rien à l’horreur des témoignages recueillis, Joe Biden a lui-même évoqué ces 40 bébés morts. Lors d’un discours prononcé mercredi à la Maison Blanche, devant des leaders de la communauté juive, le président américain a déclaré : « Je fais ça depuis longtemps. Je n’aurais jamais réellement pensé voir ni avoir la confirmation de photos montrant des terroristes décapitant des enfants. Je n’aurais jamais pensé. »
Problème, il semblerait que Joe Biden n’ait en fait vu aucune de ces images ni ne se soit fait confirmer de façon indépendante les conclusions faisant état d’enfants décapités. C’est en tout cas ce qu’a clarifié la Maison Blanche elle-même, auprès de NBC News. Sans donner plus de détails, deux sources officielles ont expliqué que Joe Biden s’était basé sur les propos du porte-parole du Premier ministre israélien.
Et quand on sait que l’info vient de Netanyahou, un menteur pathologique doublé d’un raciste rabique, on peut avoir des doutes. La presse a donc déjà oublié le « charnier » de la rave, parlant désormais d’un « massacre », et passe rapidement sur les « bébés décapités ». C’est le cas de BFM TV qui, faute d’avoir trouvé les 40 bébés, annonce qu’elle « a vu les images ».
On change de récit comme de chemise, du moment que ça frappe l’esprit des Occidentaux. Qui ne sont d’ailleurs pas tous israélophiles : la presse, là encore, nous annonce que « les pays occidentaux font bloc derrière Israël », mais il convient de nuancer cette affirmation.
Les dirigeants occidentaux, oui ; les peuples, c’est autre chose. Non pas qu’ils soient antisémites dans l’âme, malgré ce que croient ou ce qui arrange les juifs ultra, mais personne n’ignore les persécutions infligées au peuple palestinien depuis 76 ans (1947-2023). Les médias mainstream confondent donc leur rêve avec la réalité en disant que les peuples soutiennent Israël. On le rappellera toujours ici : l’oligarchie, c’est une chose, le peuple en est une autre.
D’ailleurs, Darmanin a été obligé (par qui ?) d’interdire toute manif pro-palestinienne, qui, par amalgames képeliens, est associée à un soutien du terrorisme. Soutien de la résistance, oui, du terrorisme, non : il n’y a pas un être humain qui aime le terrorisme, qui d’ailleurs vient en général des États...
Justement, revenons au témoignage de Lee Sasi dans Elle :
Mise en sécurité auprès de sa famille dans le centre du pays, Lee a passé les jours suivant l’attaque à identifier des photos de personnes décédées dans le bunker auprès de familles terrorisées. « J’ai dû confirmer à dix familles que leur fils, leur fille, leur frère ou leur sœur était morte. Je ne peux même plus pleurer. Mon corps est anesthésié, mes yeux ont été assassinés. Les images que j’ai vues, je voudrais qu’aucun autre être humain n’ait à les voir un jour. Ce n’étaient pas des images tout droit sorties d’un film d’horreur ou d’un épisode de "Walking Dead". C’étaient des images de l’Holocauste. »
Et là, toute critique devient (théoriquement) impossible. La déportation, les camps, la mort... Et pourtant, à grande échelle, c’est en face que ça se passe : les autorités israéliennes ont donné 24 heures à plus d’un million de Palestiniens pour évacuer le nord de la bande de Gaza ! Si ça ce n’est pas de la déportation forcée, c’est quoi ?
Nous revoilà en 1948 avec 400 villages attaqués par les juifs pour pousser 750 000 Palestiniens hors de leur terre, vers le Liban, la Jordanie, la Syrie... et bien sûr dans les camps de concentration israéliens (Cisjordanie, bande de Gaza).
Hormis la méthode, ce que les nazis ont fait aux juifs, les juifs le font aux Palestiniens. Or, les Palestiniens ne sont pour rien dans la Shoah, c’est pourquoi les médias font tout pour shoatiser et victimiser les Israéliens, tout en nazifiant les Palestiniens, une inversion accusatoire absolue, mais qui ne tient plus. Et il n’est pas certain que l’opération de nettoyage ethnique en cours va redorer le blason victimaire des Israéliens, déjà honnis par une majorité des membres de l’ONU. Il y a tant de désinformation et de mystères (on parlera de l’intrusion des combattants du Hamas « déguisés » en soldats israéliens tuant des colons...) dans l’attaque du Hamas qu’une fois la fumée retombée, on verra mieux à qui profite le crime.