Un laboratoire de Guadeloupe vient d’annoncer qu’une plante endémique des Antilles françaises, l’herbe à pic, aurait la capacité d’empêcher la reproduction des virus à ARN dans l’organisme. Cela aiderait à lutter contre le Covid-19, mais aussi la grippe et la dengue.
Le docteur Henri Joseph, pharmacien guadeloupéen qui dirige le laboratoire Phytobôkaz, espère prouver l’efficacité de l’extrait de l’herbe à pic, une plante endémique issue de la pharmacopée traditionnelle, sur l’immunité innée face au coronavirus, mais aussi la grippe, l’hépatite C, la dengue ou encore la rougeole.
Il a abordé ses études ad hoc en marge du Forum de la santé de la Région-Guadeloupe le 11 février.
« Nous avons découvert dans une des plantes de notre pharmacopée des molécules qui sont capables d’inhiber la réplication de tous les virus ARN. C’est-à-dire la Covid, mais aussi la dengue, la grippe et le chikungunya (une maladie infectieuse tropicale, ndlr) », indique le laboratoire sur Facebook.
Un bouclier dans la cellule
Cette inhibition empêche en effet la réplication du virus à ARN cellules hôtes. Elle constitue une sorte de bouclier dans les cellules, explique le Dr Joseph à la chaîne de télévision Guadeloupe la 1ère.
Car le virus ne peut pas se répliquer tout seul, il a besoin d’une cellule pour y fabriquer des nucléotides. L’herbe à pic est capable de bloquer cette fabrication et donc la reproduction du virus.
Ainsi, alors que les laboratoires d’autres pays ont dirigé leurs recherches antivirus vers « l’immunité acquise », notamment par le vaccin, le laboratoire Phytobôkaz travaille sur les cellules de l’organisme et l’effet de cette plante endémique.
Les résultats de cette étude doivent encore être validés par la communauté scientifique internationale.