Pour comparer les performances masculines et féminines, il convient de rechercher des critères objectifs. J’en propose quatre, qu’il est possible de recouper entre eux : les performances sportives des champions, les performances sportives moyennes de la population, les rencontres sportives entre hommes et femmes, la taille moyenne des individus des deux sexes.
Records du monde par classes d’âge en athlétisme
L’athlétisme recouvre un groupe de sports largement pratiqués par l’ensemble de la population et qui font appel à des qualités sportives variées. Elles constituent donc un domaine sportif fiable pour mener notre comparaison entre les performances sportives des filles et des garçons. Le lien suivant livre les records du monde par classes d’âge : age-records.125mb.com.
Prenons quelques exemples.
Le 100 m est l’épreuve reine de l’athlétisme. Le record du monde féminin établi par Griffith-Joyner en 1988 est de 10’49, il est du niveau du record des garçons de 14 ans, 10’51. Notons que dans ce cas particulier, Griffith-Joyner a établi ce record hors-norme par un traitement hormonal à la testostérone (hormone masculine) qui lui a valu de mourir à 38 ans des conséquences médicales de cette triche. Remarquons d’ailleurs, que la généralisation du dopage biaise probablement les résultats en faveur des filles qui se masculinisent à coup de testostérone.
Si nous regardons le saut en longueur, cela donne 7,52 m pour les femmes adultes, entre les 7,41 m des garçons de 14 ans et les 7,85 m de ceux de 15 ans.
Au 10 000 m : 29 min 01 s pour les femmes, on se décale d’un an entre les 29 min 48 s des garçons de 15 ans et le 28 min 39 s de ceux de 16 ans.
Il est difficile de comparer les performances dans les épreuves de lancer, car la masse des objets lancés par les femmes est inférieure à ceux des hommes (poids, disque).
En résumé, les meilleures performances sportives féminines pour les courses courtes ou les épreuves explosives se rapprochent de celle des garçons de... 13 ans, et pour les courses d’endurance on est plutôt sur des performances des garçons de 16 ans (avec cependant ce biais, que le marathon est très peu pratiqué avant l’âge adulte pour des raisons de santé).
Une comparaison établie à partir d’un autre sport, la natation par exemple, donne des résultats semblables.
Critères d’évaluation des performances de la population en EPS
On pourrait considérer que les performances des champions ne sont pas représentatives de l’ensemble de la population. Qu’en est-il des performances moyennes des hommes et des femmes ? J’ai choisi comme critère les barèmes des années 1980, pour les performances des élèves en EPS en athlétisme, pour rester sur le même sport. Ces barèmes permettaient de donner des notes en moyenne équivalentes aux filles et aux garçons.
Basés sur les performances statistiques de la population, ils sont construits comme suit : à performance égale, les filles de 18 ans ont les mêmes notes que les garçons de 13 ans. Les autres classes d’âge sont décalées de la même manière. Si on prend en considération que les filles de 18 ans ont en moyenne un niveau un peu inférieur à celui des femmes adultes en général et qu’on prolonge la courbe des filles jusqu’au niveau moyen de la femme adulte, on tombe là aussi sur le niveau d’un garçon de 14 ans et demi.
On pourrait choisir des barèmes plus récents. Mais ils sont biaisés en faveur des filles de manière à ce qu’elles aient des notes en moyenne plus élevées que les garçons, tous les profs d’EPS vous le diront. Ainsi le pouvoir féministe produit ce paradoxe qu’il prétend que les performances féminines sont à peine inférieures à celles des hommes, et encore, ce serait pour des raisons culturelles… tout en minimisant les performances féminines afin de les favoriser au moment du bac. Si on prenait les barèmes de notation actuels, l’écart entre les performances hommes-femmes seraient donc encore plus élevé.
Le football, sport masculin le plus populaire du monde
Pour les sports où il est difficile d’obtenir un critère objectif, parce qu’il s’agit de sports difficilement quantifiables ou de sports collectifs, ce qu’on peut voir confirme cependant mon évaluation. Ainsi, un bon club de foot de 15 ans écrase les meilleures mondiales. Il est vrai que le nombre de garçons pratiquant le foot est très supérieur à celui des filles. Quoi qu’il en soit, il semble qu’en foot, le niveau féminin tende plutôt vers celui des mômes de 14, voire 13 ans.
@strictlyeverything Still can’t believe they won
La taille moyenne de la population
La taille moyenne d’une femme adulte est environ de 1,65 m, cela correspond à la taille d’un garçon de 15 ans. Il existe cependant au moins deux biais qui peuvent moduler les performances des filles et des garçons à taille égale. D’une part, une jeune femme adulte peut améliorer ses performances par rapport à celle d’un garçon de même taille mais plus jeune, grâce aux années d’entraînement supplémentaires dont elle dispose. Elle peut donc produire de meilleures performances sans que ce soit le résultat de meilleures capacités physiques.
D’autre part, à taille égale, la masse musculaire du garçon est proportionnellement beaucoup plus importante, testostérone oblige (cependant, à 15 ans, le jeune garçon ne bénéficie pas encore pleinement de cet avantage). Ainsi, le critère de la taille, ajusté avec les remarques que je viens de proposer, nous amène encore une fois à des femmes adultes qui réalisent des performances sportives identiques à des garçons âgés de moins de 15 ans, avec une taille très légèrement plus grande, mais compensé par une musculature plus faible.
Pour une analyse plus fine : gradient de performances favorables
aux femmes avec l’augmentation de l’endurance de l’épreuve
L’analyse des records d’athlétisme a déjà permis de voir que le différentiel homme-femme est plus marqué dans les courses de courte distance ou qui exigent un effort brutal (sprints, sauts, lancers).
Si on se concentre sur le cas des courses qui proposent des longueurs progressives, on constate que plus la course s’allonge, plus les performances des femmes se rapprochent de celles des hommes, conformément à la tendance qu’on avait remarquée.
On peut prolonger l’analyse sur les sports d’ultra-endurance. Si notre hypothèse est juste (amélioration relative des performances féminines avec la longueur de l’épreuve), on devrait voir les performances féminines se rapprocher encore de celles des hommes. C’est bien ce qu’on observe, avec même des cas exceptionnels de victoires féminines dans des épreuves mixtes. Pensons par exemple Fiona Kolbinger qui a remporté la Transcontinental Race (épreuve d’ultracyclisme) en 2019. Cet exploit sportif s’intègre bien dans l’analyse menée :
1) D’abord, il s’agit d’une performance tout à fait fantastique, hommes et femmes confondus, c’est probablement une des plus grandes performances de l’histoire du sport, un cas particulier hors-norme même au regard des meilleures performances réalisées dans d’autres sports, respect pour elle.
2) Il s’agit d’un sport assez confidentiel, il est donc possible, sur un très petit nombre de participants, d’obtenir quelque chose qui en temps normal ne serait pas possible. S’il y avait des milliers de participants à cette course, les chances pour une femme de la gagner deviendraient marginales.
3) Cette course possède en sus une dimension qui n’est pas purement sportive et où les femmes sont probablement plus performantes que les hommes au contraire, la gestion du sommeil par exemple.
4) Le niveau moyen des performances féminines correspondant à un garçon de 14 ans et demi est une moyenne sur l’ensemble des sports. Mais la différence est encore plus marquée pour les sports explosifs (13 ans) et elle s’atténue au contraire pour les sports d’endurance.
L’ultime endurance étant la vie elle-même, que la femme gagne par forfait, son espérance de vie étant 6 ans supérieure à celle de l’homme.