Concernant l’homoparentalité, une nouvelle étude de sociologie américaine nous met en garde contre l’usage abusif des science sociales dans le débat public, tout en offrant un bon aperçu de l’expérience d’avoir eu un parent homosexuel pour la génération aujourd’hui adulte. Cette étude va dans le sens de ce qui a longtemps été une évidence, et qui fait aujourd’hui l’objet de controverses : en moyenne, un enfant s’en sort mieux lorsque son père et sa mère restent mariés.
L’apport américain
La spécificité des États-Unis en matière de débat sur l’homoparentalité est double : l’évolution de la société fait que des situations d’homoparentalité de fait existent depuis les années 1990, et donc une génération d’enfants de ces foyers est parvenue à l’âge adulte ; l’autre spécificité est le grand respect pour l’apport des sciences sociales : aux États-Unis, même les sujets controversés, comme par exemple les inégalités sociales, sont abordés à travers de grandes enquêtes sociologiques et statistiques. Les chercheurs en sciences sociales jouissent d’une assez grande autonomie pour étudier divers objets sans nécessairement se soucier de l’opinion dominante.
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L’étude de Mark Regnerus
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Le trait le plus marquant de cette enquête sociologique, s’il fallait en retenir un, est l’instabilité de la vie de l’enfant dont la mère a eu une relation amoureuse avec une femme : davantage de temps passé dans un foyer d’accueil, davantage de temps passé chez les grands parents, davantage de temps passé de manière autonome avant 18 ans. En fait, moins de 2% de ces enfants ont passé leur enfance entière avec leur mère et sa partenaire.
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