Sous le titre en Une « La double tragédie », Marianne consacre 26 pages pour évoquer la montée en puissance de la présidente du FN. On trouve dans ce dossier un article « exclusif » sur « les réunions du cabinet secret de Marine Le Pen ».
La présidente du FN dispose dans son entourage d’une « seconde équipe », en l’occurrence des « hauts fonctionnaires, des énarques, des polytechniciens et des économistes dont certains viennent de la gauche et du gaullisme social » pour élaborer une alternative aux politiques sociales et économiques de l’UMP et du PS.
Cet article affirme que cette équipe forme autour de Marine un « cabinet secret » de « personnalités de toutes obédiences(…) sauf celle du Front National ». Au nombre de cette « nouvelle génération, de nouveaux experts, de nouveau chercheurs », « une trentaine d’experts et d’intellectuels gérés » par Louis Aliot :
* le sociologue Laurent Ozon, nouveau membre du Bureau politique du FN, ancien des Verts ayant fait un bout de chemin avec le Bloc Identitaire ;
* David Mascré, lui aussi entré au BP du FN, brillant intellectuel, professeur de géopolitique à HEC, « ultra diplômé » qui travaille au ministère des affaires étrangères ;
* les économiste Jean Roux (ancien du PS, ex du RIF de Paul-Marie Coûteaux), « énarque souverainiste, ex séguiniste, ex-chevénementiste » de la Caisse des dépôts et consignations,
* Nicolas Pavillon qui officie à l’université Paris-Dauphine.
Plus mystérieux, Marianne évoque aussi « LP » et « ML », deux hauts fonctionnaires travaillant dans des ministères régaliens « qui préfèrent agir masqués », ou encore « Bernard » qui lui aussi « travaille dans un ministère régalien ».
Séduit par Jean-Pierre Chevènement, « Bernard » a aujourd’hui rallié Marine Le Pen et l’a « convaincu d’inscrire la révolution fiscale inventée par l’économiste de gauche Thomas Piketty dans son futur programme et de sortir de l’incantation anti-immigration ».
L’avocat médiatique Gilbert Collard « devrait dit-on, dans l’entourage de Marine Le Pen, rallier le FN avec une dizaine d’autres notables du Parti radical de Jean-Louis Borloo, dont il vient de prendre congé »
« En revanche un ancien conseiller de Philippe Séguin attend depuis des mois (que Marine Le Pen) exécute sa promesse de changer le nom du Front National. Il souhaite en effet que la rupture avec son père soit plus nette. Mais ce dernier a refusé, prétextant notamment le manque de moyens. »