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Un viticulteur devant la justice pour avoir refusé de traiter ses vignes

Un viticulteur de Côte-d’Or est convoqué prochainement devant la justice pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée alors qu’il exploite son domaine en biodynamie.

En juin, un arrêté préfectoral avait imposé le traitement de « l’ensemble des vignobles de la Côte-d’Or » au moyen « d’une application unique d’un insecticide » contre la cicadelle, insecte vecteur de la flavescence dorée, une maladie de la vigne présente notamment dans le nord mâconnais, en Saône-et-Loire.

« Je me suis refusé à faire ce traitement », a dit Emmanuel Giboulot, qui exploite dix hectares de vignes en biodynamie sur la Côte de Beaune et la Haute-Côte de Nuits, confirmant une information du site bastamag.net.

« On sait que le traitement systématique ne règle pas le problème », a-t-il poursuivi. « Même les insecticides naturels ne sont pas inoffensifs car ils ne sont pas sélectifs et on détruit toute la faune auxiliaire. Or, notre approche en biodynamie, que l’on applique sur nos vignes depuis les années 1970, est de travailler sur les équilibres biologiques. »

Après un contrôle en juillet de la direction régionale de l’agriculture, M. Giboulot a fait l’objet d’une convocation devant le délégué du procureur de la République du tribunal d’instance de Beaune pour une composition pénale. Prévue le 12 novembre, sa comparution a été reportée à une date qui n’a pas encore été fixée.

Dans cette convocation, il est reproché au viticulteur un « refus d’effectuer les mesures de protection des végétaux contre les organismes nuisibles en l’espèce en refusant de traiter contre la flavescence dorée ». Il encourt jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

« On a l’impression qu’on veut faire un exemple et qu’on manque de recul et de discernement sur les choses », a dit M. Giboulot.

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34 Commentaires

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  • #604903
    Le 26 novembre 2013 à 23:29 par gaulois du midi
    Un viticulteur devant la justice pour avoir refusé de traiter ses (...)

    Vous savez ce que c’est la flavescence dorée ?
    C’est un virus mortel pour la vigne , incurable , transmis par un insecte volant à des km (cicadelle) qui pique la végétation en été pour sucer la sève .
    Contre ce fléau on n’a pas de remède curatif , seulement préventif : traitement général à la bonne date avec insecticide sélectif pour tuer le vecteur du virus .
    Cette maladie foudroyante se propage par un facteur 30 . C à d
    Un seul plant de vigne atteint par la maladie qui n’a pas été repéré et arraché en contamine en moyenne 30 autres la même année , 900 l’année suivante , 27 000 en 3 ans , etc . (c’est une moyenne ...)
    C’est pourquoi le traitement est déclenché par arreté préfectoral et obligatoire pour toutes les parcelles de la zone concernée .
    Toute parcelle atteinte à plus de 30 % est obligatoirement et entièrement arrachée .
    Ce n’est qu’à ce prix qu’on maintient le vignoble en vie . Ceux qui croient qu’on traite pour le plaisir ...
    Alors le gus qui ne traite pas , vous pouvez deviner ce qu’en pensent ses voisins !
    De toute façon il faut soit traiter soit arracher la parcelle ... quand c’est pas les parcelles voisines !
    Et oui , les bisounours c’est bien joli mais à coté il y a la vrai vie .
    Maintenant si vous préférez acheter votre vin en Californie , les américains n’y verront pas d’inconvénient !
    N’oublions pas que l’agriculture est l’un des derniers fleurons de la France ... que certains voudraient bien voir tomber ...

    De manière plus générale on peut constater que les "verts" font bien leur boulot pour les américains . Grace au "faucheur américain gauchiste député européen" José Bové ces derniers auront le monopole dans les OGM alors que la France était bien placée ... (merci José ...)

     

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    • #605167

      Excellent commentaire. Bravo

       
    • #605206

      Vous avez raison.
      A croire que tout le monde vire extrème.
      On peut limiter l’impact des produits chimiques en en conservant un minimum indispensable.
      En ce qui concerne mon potager, je l’engraisse qu’avec des matières organiques, ne le traite jamais en préventif. Mais une année où le mildiou a été particulièrement virulent, 4 ou 5 ans, je n’ai pas hésité à passer un traitement curatif pour sauver la récolte. Surtout que la récolte a eu lieu deux mois plus tard. J’ai été du coup une des seules, des jardiniers amateurs, à avoir une année productive, la majorité avait récolté que nini.
      Les années suivantes, je n’ai pas eu besoin de traiter.
      Bref tout ça pour dire qu’il faut être mesurer en tout et ne pas être dogmatique.
      Parfois un traitement est indispensable.

      Après je peux comprendre ce viticulteur qui ne veut pas détruire la biodiversité dans son exploitation. Il reste l’usage des auxiliaires mais pour éradiquer un virus ça ne me parait pas suffisant.
      Après il faudrait plus d’info sur le virus en question, si il a été décelé à proximité, etc...

       
    • #605298

      C’est pas gaulois du midi que du devrais t’appeler mais plutôt "mosantard de minuit". Rassure toi dans tous les cas nous ne boiront pas de la vinasse yankee au pire nous boiront du vin d’Algérie....

       
    • #605464

      ben ? et comment cela se passait il auparavant, quand les insecticides n existaient pas ?
      les vignes sont pourtant bient parvenues jusqu a nous ?

       
    • On ne peut évidemment pas se prononcer contre ce qui est démontré là, mais juste une question...La vigne, le vin ne sont pas nés d’hier, et depuis longtemps déjà (semblerait-il) l’humanité boit du vin. la question c’est, on l’aura deviné ; comment faisait-on AVANT... ?

       
    • Avant ? Vous parlez de combien d’années ? De la vigne sauvage ?
      Un problème similaire a eu lieu dans les années 1860. Une maladie due à un puceron, le phylloxéra, ravagea les vignes européennes. Le problème fût résolu par greffage de vignes américaines et européennes.
      Le bon vin n’a guère plus d’un siècle et il se trouve que les meilleurs cépages pour la cuve sont aussi les plus sensibles aux maladies.
      A l’heure actuelle, les cépages résistants aux maladies font malheureusement de piètres vins.
      La vigne et le vin de disparaitront pas avec la FLAVESCENCE DOREE, il y en aura moins et surtout plus cher.

       
    • #608516

      Exactement. C’est ce qu’on appelle un cas d’urgence, comme il peut en exister parfois.
      S’adapter, c’est parfois accepter un petit mal pour en éviter un plus grand.

       
  • #604917

    Les buveurs d’alcool devraient logiquement se moquer complétement des pesticides toxiques divers vu qu’en soit l’alcool n’est que des végétaux pourris/fermentés bien plus toxiques que des traces de pesticides 

     

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  • #604922
    Le 26 novembre 2013 à 23:51 par Markovitch
    Un viticulteur devant la justice pour avoir refusé de traiter ses (...)

    Affligeant ! Soutien total à ce viticulteur !

    Pour tout ce qui est du domaine de la vie du sol, redonner vie à nos sols et donc aux plantes, etc... vous pouvez taper sur un moteur de recherche "Lydia et Claude Bourguignon".
    Ce sont des scientifiques, Claude est microbiologiste et Lydia scientifique en oenologie, qui ont quitté l’INRA il y a bien longtemps car on leur a demandé de ne rien dire sur la MORT des SOLS.
    Sur ce fait ils ont fondé leur propre labo et conseillent tous ceux qui le souhaitent et donnent des conférences un peu partout dans le monde, là où on veut bien les inviter.

     

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  • #604929
    Le 26 novembre 2013 à 23:58 par Henri XI un peu
    Un viticulteur devant la justice pour avoir refusé de traiter ses (...)

    Vivement la quenelle des coccinelles !

     

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  • #604942

    J’ai pas beaucoup d’imagination. Quelqu’un a une idée pour venir en aide a ce viticulteur ?? Qu’est ce que l’on peut faire ??

     

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  • #604944

    C est inadmissible. Les viticulteurs doivent se secouer ! Ils ont droit eux aussi de participer à la Révolution par la quenelle. Quelques tonnes de raisins pourris sur le perron de la Préfecture assortie d une quenelle de groupe me paraît probable les copains,non ? Résistons aux commanditaires de notre empoisonnement et de la destruction de nos terroirs.

     

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  • #604986

    Voici un article créant un faux débat (bio vs chimique).
    Cet insecte, la cicadelle, n’en a rien à faire que les vignes soient traitées avec des produits de synthèse ou biodynamiques.
    Imaginez que cet insecte transmet par voie aérienne un micro-organisme en piquant les souches de vigne. Contaminée, cette souche meure quelques années après, ensuite c’est au tour de ses voisines de subir le même sort.
    Cicadelle - micro-organisme - souche de vigne.
    Moustique - malaria - Homme
    Cette maladie, à vecteur et à long développement, met en péril l’entier de la viticulture mondiale quels que soient les moyens d’intervention (bio ou chimique) du vigneron.
    Meilleures salutations.

     

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  • #605040
    Le 27 novembre 2013 à 02:32 par MagnaVeritas
    Un viticulteur devant la justice pour avoir refusé de traiter ses (...)

    Cette approche biodynamique est très intéressante malgré les aspects ésotériques.

    Leurs sulfatages n’ont rien de scientifique et je ne vois pas pourquoi, d’un point de vue logique, ces conneries seraient une obligation légale. De toute façon, le vin est une industrie qui ne tient qu’à un fil (les plantes sont tellement fragiles qu’ils ne les maintiennent à l’abri des insectes et pathogènes qu’à grands renforts de substances et techniques en tous genres) et qui ne présente pas grand intérêt. On commencera à s’inquiéter quand le riz et le blé seront aussi fragiles que la vigne.

     

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  • #605089

    principe du pollueur payeur, pas pollueur payeur quand même.

     

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  • #605233
    Le 27 novembre 2013 à 10:28 par alain dejean
    Un viticulteur devant la justice pour avoir refusé de traiter ses (...)

    le traitement obligatoire (plusieurs au printemps et été) voulue par Messieurs les Préfets, sont des traitements aux neurotoxiques, ayant des effets sur le cerveau des insectes, et malheureusement sur le cerveau des etres humains, principalement des enfants.
    Sur le carton de ces produits, il est marqué " déconseillé de travailler sur les parcelles traiter pendant 5 jours".
    vu la puissance de ces produits, pense-t’on à la population environnante, aux écoles primaires non-fermées ces jours de traitements.
    J’en conclus qu’il vaut mieux empoisonner les enfants, plutot que de perdre quelques pieds de vigne, et les remplacer par des cépages plus résistant.
    Ou en est la recherche dans ce sens là ?
    A quand les politiques vert vont nous aider pour dénoncer ces empoisonnements.
    Le dénit existe.
    alain dejean

     

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