Lundi, l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires(Eprus) a lancé une vaste campagne de recrutement de réservistes sanitaires. Objectif : passer de 3.300 volontaires 10.000 d’ici la fin de l’année.
Créé il y a tout juste 5 ans, l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) permet à l’Etat de répondre aux situation de catastrophe, d’urgence ou de menaces sanitaires graves que peut rencontrer la France. Mais il peut également intervenir à l’étranger sur instruction du gouvernement.
Pour cela, l’Eprus doit disposer d’une réserve sanitaire de professionnels de santé volontaires prêts à intervenir dans toutes circonstances. Il y a quelques semaines, des médecins retraités de la Réserve sanitaire avaient ainsi participé aux équipes de maraude pour faire face à la vague de grand froid qui s’était abattue sur la France.
De même, dix-neuf réservistes sanitaires (médecins, chirurgiens, infirmiers...) devaient partir lundi après-midi pour Brazzaville, la capitale du Congo frappée dimanche par une série d’explosions meurtrières dans un dépôt de munitions. Mais aujourd’hui, l’Eprus souhaite agrandir ses équipes de volontaires et lancent pour cela une vaste campagne de recrutement signée "avec l’Eprus, prenons l’urgence de vitesse".
Celle-ci s’adresse à tous les professionnels de santé, en activité, retraités depuis moins de 5 ans ou étudiants en fin de formation, soit un vivier potentiel de 2 millions de personnes.
Un spot TV est diffusé sur plusieurs chaînes et des annonces publiées dans la presse spécialisé. "Nos besoins sont extrêmement diversifiés et nombreux", a souligné Thierry Coudert, directeur général de l’Eprus. "Nous avons besoin de toutes les spécialités et aussi de la meilleure répartition sur tout le territoire", a-t-il précisé, soulignant que la Réserve sanitaire repose sur le volontariat.
Comme l’explique le Dr Bruno Lartigue, chef de la Réserve sanitaire, les volontaires sont simplement formés à intervenir dans des conditions difficiles. "Nous avons aussi la volonté de dispenser auprès des professionnels de santé une culture de gestion de risque ou de crise sanitaire", a-t-il indiqué.