Un millier d’ex-rebelles congolais du M23 se sont échappés mardi de leur camp en Ouganda lors d’une opération de rapatriement en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé l’armée ougandaise, tandis que 120 ont bien été transférés vers leur pays.
"Un millier de rebelles du M23 se sont échappés" du camp de Bihanga, à quelque 300 km au sud-ouest de Kampala, "expliquant craindre pour leur sécurité s’ils étaient rapatriés en RDC", a déclaré le porte-parole de l’armée ougandaise, le lieutenant-colonel Paddy Ankunda, sur le compte Twitter de l’armée.
"Le gouvernement recherche désormais les rebelles du M23 qui ont échappé au rapatriement", a-t-il ajouté. L’opération, qui avait démarré tôt mardi matin, s’est heurtée à l’opposition de nombreux ex-combattants, le président du M23 affirmant que certains d’entre eux avaient été blessés par balles par les soldats ougandais.
En revanche, 120 ex-miliciens ont embarqué dans un avion à l’aéroport international d’Entebbe, à une trentaine de km de la capitale ougandaise. L’avion a ensuite décollé à destination de la RDC voisine.
"Il y en a 120 qui sont en route pour Kinshasa", a confirmé François Muamba, coordonnateur du Mécanisme national de suivi (MNS), un organisme congolais chargé du dossier. Quelque 1 300 ex-combattants du M23 étaient cantonnés dans le camp de Bihanga depuis la défaite de cette rébellion congolaise fin 2013.