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Un journaliste infiltré pendant six mois balance sur la violence dans la police

C’est le grand dada du Monde. Enfin la preuve que la police française, pourtant ferrée aux pattes par la franc-maçonnerie qui tient la justice (et les commissaires), est fasciste. Si l’on écoute Valentin Gendrot, qui s’est déguisé pendant 6 mois en flic de base dans un commissariat du XIXe (un des plus concernés par la violence des racailles), alors il n’y a aucun doute : la violence fait partie intégrante de l’arsenal répressif maison. On découvre même des actes de sadisme, voire de torture.

 

Pourtant, fallait pas être grand clerc pour deviner et dénoncer les violences policières couvertes par le pouvoir exécutif pendant la répression des Gilets jaunes. Là, Le Monde a été relativement muet, ou a mis du temps à réaliser ce que tout le monde voyait, et vivait. Pour ce qui concerne Gendrot, derrière la violence contre les gardés à vue qui est dénonçable, il faut comprendre racisme de la police. De bonnes feuilles qui tombent bien, en plein débat sur l’ensauvagement. Un épisode de plus entre le socialo-sionisme pro-racailles et le national-sionisme anti-racailles... mais seulement d’en bas !

Toto [tous les noms et surnoms ont été modifiés] attrape le type et le plaque contre l’Abribus. Il va l’éclater, c’est sûr. Autour de nous, des badauds s’attardent, certains sortent leur téléphone et filment la scène.

« Va là-bas !, me gueule François. On fait un périmètre de sécurité ! »

C’est l’une de mes premières journées avec le groupe, et ils en tiennent enfin un. Ils les appellent « les bâtards ». Et quand ils sortent, ils partent à la chasse aux « bâtards ». Celui-là, Toto n’a pas trop galéré à le choper. Il s’agit d’un mec chétif, un gringalet sans doute mineur. Un « petit bâtard », quoi.

Je surveille les alentours. Personne ne doit les déranger. J’ai la mâchoire contractée. Je garde les mains posées sur les hanches, la gauche à quelques centimètres de mon flingue. Face à moi, les potes du gringalet me fixent d’un air hostile. Je transpire et frissonne. L’adrénaline monte. Mon cœur tambourine.

« Faites le tour, ne passez pas par là », dis-je fermement à des passants qui affluent dans ma direction.

Je me retourne, le type est toujours collé à l’Abribus. La scène me semble interminable.

« On bouge », lance François dans mon dos.

Nous remontons tous les six dans le fourgon blanc, accompagnés du gamin. Toto appuie sur la pédale d’accélérateur. À l’arrière, nous valdinguons hors de nos sièges en skaï. Il faut s’accrocher. Le jeune homme, terrifié, est assis entre nous. Pas question pour les autres de le toucher, cette histoire doit visiblement se régler entre Toto et lui.

Nous roulons à fond dans les artères parisiennes jusqu’à sortir de notre secteur, je ne reconnais plus le coin. Nous arrivons à Pantin. Qu’est-ce que nous foutons ici ? Nous sommes censés rester dans le 19e arrondissement…

Toto se gare en pleine rue. Il descend, ouvre la porte du fourgon et monte avec nous à l’arrière. Il empoigne le type, lui tire les cheveux.

« T’as fait quoi tout à l’heure ? Hein ? »

Un de mes collègues me demande de sortir pour faire le guet. Je descends, claque la porte coulissante et patiente à l’extérieur. Le véhicule remue, j’entends des cris. J’attends quelques instants en gardant un œil sur les allées et venues des passants. La porte s’ouvre à nouveau, la voix du flic tonne :

« C’est bon, t’as compris maintenant ? Allez, dégage ! »

Le type descend, le corps plié en deux. Il se tient la tête entre les mains, semble désorienté, puis marmonne : « C’est ça ? Police française ? »

Nous l’abandonnons là, seul, à quelques kilomètres du lieu où nous l’avons attrapé. Ça fait partie de la punition.

Le récit, pour ceux qui connaissent un peu la rue, fait sourire. Gendrot, journaliste probablement de gauche (les autres n’ont pas droit aux médias ni à l’édition mainstream), ne cache pas son indignation silencieuse due à son antiracisme et à son antifascisme.

« Je porte l’uniforme de flic contractuel depuis deux semaines à peine et me voilà déjà complice du tabassage d’un jeune migrant. Jusqu’où va me mener cette histoire ? Je retourne m’asseoir à l’arrière du fourgon. »

On sent qu’il souffre : son progressisme le porte naturellement vers les gentils migrants et contre les méchants flics. La suite est une litanie d’anecdotes qui « me glacent le sang ». Dans ce bain glacé, Gendrot lui-même commence à perdre son humanité (ou son humanisme) :

« Quelques mois plus tôt, je n’aurais jamais balancé une phrase pareille. Je ne me reconnais pas. Je ne distribue pas de mandales, mais j’ai une étrange sensation. Je deviens un flic comme les autres, insensible et désabusé. »

Le journaliste infiltré devient violent, mais en paroles, pas en gestes. C’est la conséquence de la force de persuasion du groupe, qui rappelle les journalistes embeded, ces reporters incorporés dans l’armée américaine en Irak ou en Afghanistan qui finissaient par prendre un M16 et tirer sur l’ennemi...

 

 

Après cette page de pub fasciste, revenons au sujet de la violence, dont la presse semble découvrir la réalité, de chaque côté de la barrière sociale. Eh oui, Gendrot, il est difficile de lutter contre la violence des rues avec des mots gentils, avec des injonctions humanistes à la Schiappa, et même avec des mots méchants à la Sarkozy ou à la Darmanin, son infiltré dans le gouvernement Castex.

Denzel Washington le dit très bien dans Training Day, le grand film américain sur la morale et la corruption. Un jeune flic se retrouve, pour obtenir son avancement, aux côtés d’un flic expérimenté, ou corrompu, c’est selon. Au-delà de l’interprétation magistrale de Denzel, il y a une réalité pas seulement américaine :

 

 

Gendrot, c’est un peu Ethan Hawke, le jeune blanc-bec aux idées généreuses qui ne collent pas vraiment au réel. Si Denzel est corrompu à mort, ses cours de réalité restent toujours valables : on ne chope pas des mouches avec du vinaigre. Mais Gendrot, lui, qui n’avait peut-être jamais mis un pied dans les quartiers dits sensibles, n’en démord pas : la police use d’une violence démesurée.

« Mais pas question pour le journaliste de stigmatiser les policiers qu’il a côtoyés tous les jours » (BFM TV)

 

Nous ne sommes pas ici pour défendre la police, qui a eu la main lourde contre les Gilets jaunes, qui eux n’avaient rien fait de mal. Quand il faut dénoncer une violence politique insupportable, on le fait, et quand il faut dénoncer la répression sur les routes aussi. Les Français se font « tabasser » pour une bagnole mal garée, pour un petit dépassement de vitesse, pour un masque mal mis, pendant que des milliers de racailles aux casiers longs comme le bras de Mussolini sortent de taule, protégés par le droit-de-l’hommisme, l’idéologie de la franc-maçonnerie, pour foutre la merde dans le pays et rendre les Français fous.

Si le policier doit s’en prendre aux loups plutôt qu’aux moutons, et là on est d’accord avec Denzel, il doit aussi s’en prendre (sauf qu’il n’en a pas le droit !) au chef de meute, qui gère et exploite tout ce chaos organisé. Le troupeau doit être tenu en respect, les ingénieurs sociaux du pouvoir profond lâchent les loups parmi les moutons, et au milieu de ça, entre le loup et le mouton, ces chiens qu’on appelle les policiers arrêtent des loups que la justice relâche aussitôt. Situation schizophrénique qui ne peut que rendre fou, ou violent.

Ainsi, selon nous, la violence dénoncée par Gendrot, qui est bien réelle, est en fait une violence systémique et hiérarchique, une violence produite par une situation insolite, que l’on peut résumer en trois mots : le pouvoir profond, c’est l’insécurité.

 

Comme prévu, sur E&R :

 






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  • #2540059

    Le laxisme de la justice est la raison de ce genre de comportement. Si vous avez à faire de façon régulière au même délinquant alors que vous l’ avez amené plusieurs fois devant les tribunaux et qu’il est de nouveau libre et qu’il commet des méfaits. Un certain énervement prend le dessus et c’est humain. La bien-pensance voit les racailles comme des moutons et les flics comme des loups.

     

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  • #2540081

    À quand un flic infiltré chez les journalistes ?
    PTDR...

     

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  • Moi qui déteste les flics, des types comme lui, me filent presque envie de les aimer

     

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  • #2540135

    C’est le mec sur la photo ? N’en dites pas plus !

     

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  • Personnellement j’appliquerai la méthode Duterte et les choses seraient vite réglées.

    Maintenant c’est vrai qu’ensuite de nombreux improductifs seraient au chômage ...

    Policiers, juges, magistrats,gardiens de prison, assistantes sociales, employés de la CAF, de la Sécu etc.

     

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  • Ce serait intéressant d’infiltrer les journalistes mainstream pour voir leurs méthodes et la manière dont ils mènent leurs enquêtes ! Bande de sous M...

     

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  • #2540261

    Maintenant , je suppose que ce journaliste va infiltrer une bande de d’jeuns !!!

     

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  • #2540395

    ".../...Je deviens un flic comme les autres, insensible et désabusé.../..."
    Cet imbécile découvre que l’eau mouille...

    De même qu’un médecin ou un chirurgien qui ne côtoient que la souffrance et doivent s’endurcir pour pouvoir continuer à exercer leur métier efficacement, la Police plongée quotidiennement dans un milieu où ne sévit que la violence doit aussi s’endurcir pour la même raison : éviter de dériver dans l’empathie totale, ce qui ne pourrait que la rendre inefficace sur le terrain.

    Ce qui, visiblement, échappe à l’entendement de ce journaleux, dont le métier consiste à noircir du papier confortablement assis derrière son bureau...

    Par ailleurs, il ne faudrait pas confondre le milieu qu’il a infiltré - sans doute la Police municipale - qui se contente, dans l’ensemble, de faire du chiffre avec des problèmes de """sécurité""" plutôt basiques, ce qui ne nécessite pas de formation exceptionnelle - et ne sert pas à grand chose, depuis que ce c** de Sarkozy a supprimé la Police de proximité - avec la Police qui est passée par l’Ecole Nationale Supérieure de Police, accèdera aux fonctions de commissaire ou d’officier, et gèrera bien autre chose que les petits dealers de shit du coin de la rue ou la racaille de base, celle qui exaspère tout le monde mais ne commet pas de crimes.

    Quant aux brutes qui ont estropié les GJ avec un entrain et un zèle défiant l’imagination, ils étaient en général rattachés à l’Armée, dont la devise tient plutôt du "Chercher à comprendre, c’est commencer à désobéir".

    Mais quoi qu’il en soit, toute la Police dans son ensemble devrait se souvenir de la définition de son rôle tel que défini en 1789 : "La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.", et là, c’est pas gagné...

     

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  • #2540397
    Le 5 septembre 2020 à 14:52 par crachetonvenin2
    Un journaliste infiltré pendant six mois balance sur la violence dans la (...)

    Y a-t-il deux polices en France ?
    Celle qui obéit à Macron Emmanuel et encore à ses prédécesseurs et leur lobby parisien aussi et celle qui ?
    Est employée à titre républicain uniquement ?
    Le groupe policier républicain qui souffre aussi depuis trop longtemps sous les ordres bâtards et fascisants de cet Elysée spoliateur doit-il faire sécession ?

     

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  • #2541956

    Encore l’angle mort : c’est une police DE CLASSE.
    Car l’état est l’ennemi des prolos. Et la police son bras armé.
    Les policiers ne sont PAS des prolos : seulement des larbins a l’infini du pouvoir capitaliste en place.

    La police est donc :
    Souple avec les racailles organisées d’en bas ET d’en haut. Car ils sont capitalistes.
    Dure avec les prolos.

    Le reste, c’est a la marge pour servir le gauchisme du capital.

     

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