L’élu portugais Rodrigo Sousa e Castro a expliqué le 5 février 2021 dans un tweet la réussite de la campagne vaccinale israélienne contre le Covid-19 par « la domination financière juive », rapporte l’agence de presse Jewish Telegraphic Agency.
« Les Juifs, alors qu’ils dominent le monde fiscal, ont acheté les vaccins qu’ils voulaient », a écrit l’élu local de Lisbonne, ajoutant que « c’est en quelque sorte une revanche historique. Je ne dirai rien d’autre avant que les bulldogs sionistes ne bondissent ».
L’élu a été exclu quelques jours plus tard du Parti social-démocrate (PSD), deuxième force politique du pays. Ses propos ont notamment provoqué l’indignation de l’ambassade d’Israël à Lisbonne.
« En matière de médecine, nous n’excluons ni les antisémites primitifs ni les racistes ignorants, même si leur présent n’est pas aussi glorieux que leur passé », a notamment répondu Raphael Gamzou, l’ambassadeur d’Israël au Portugal.
Rodrigo Sousa e Castro a par la suite supprimé son tweet, qu’il a jugé « offensant ». Porte-parole des officiers militaires qui avaient mis fin à la dictature de Salazar en 1974, il s’est justifié le 11 février sur Twitter en expliquant que son tweet effacé concernait le « sionisme et ses crimes en Palestine », ce qui avait contrarié les « sion-nazis ». Il a également posté une photo de lui serrant la main de l’ancien président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Há quem lute pela Paz, pelo diálogo e pela concórdia. Em tempos de ódio e cobardia conhecemos melhor a humanidade https://t.co/ow0XXKcZ6Z pic.twitter.com/cQTYT23SM6
— rodrigo sousa castro (@1963Cor) February 11, 2021
À la suite de cette affaire, le Parti social-démocrate, qui a été fondé en 1974 par les leaders de la révolution des Œillets, a déposé le 11 février un projet de résolution au Parlement portugais, soulignant le fait que « la parole antisémite avec de sérieuses insinuations se propage » dans le pays, rapporte encore l’agence de presse israélienne.