Selon Syria Truth, les services de renseignements israéliens sont parvenus à dévaliser certains objets de grande valeur de la synagogue située dans le quartier Jobar, au nord-est de la capitale syrienne, et ce grâce à l’aide de la Jordanie, de la Turquie et des milices de l’Armée syrienne libre et du front al-Nosra d’al-Qaïda qui contrôlent à eux deux ce quartier.
Le site tient cette information de sa correspondante Léa Abarmovitch qui cite des sources proches du rabbin syrien Ibrahim Hamra lequel vit en Israël depuis 1994. La décision de dérober le contenu du temple juif syrien a été prise depuis trois semaines, confirment ces sources, lorsqu’il a été victime de plusieurs obus qui ont ravagé sa muraille extérieure, selon ce qu’en rapportent ces sources israéliennes.
Un commando israélien formé de 15 membres a débarqué en début de semaine à Damas et évacué des objets rares du temple connu sous l’appellation Eliyahoo. Ces sources assurent que l’opération s’est faite avec l’aide de la milice Brigades de l’Islam, sachant que le commando israélien s’était divisé en 5 équipes pour sortir de la Syrie, via cinq directions différentes. Une source juive syrienne a révélé aussi que les membres du commando formé d’Israéliens d’origines arabe, irakienne, marocaine et libanaise s’étaient déguisés en jihadistes islamistes.
N’étant pas au courant de l’implication d’un commando israélien, des medias syriens, dont Sham Times ont indiqué ce jeudi que des miliciens de l’ASL ont été vus ces derniers jours en train de dévaliser la synagogue en question. Et de signaler que la famille juive Alawani qui s’occupait du site religieux n’a pas répondu à ses appels téléphoniques. Une vidéo diffusée sur YouTube le 27 mars dernier a filmé des images d’un milicien rentrant à l’intérieur de la synagogue, en train de montrer les cadres qui ont été vidés de leurs contenus. Ce qui montre que le travail a été réalisé par des professionnels. Mais aucune trace d’un pilonnage aux obus ou de destructions de muraille n’est visible.
Datant de 750 avant Jésus Christ, ce temple juif est l’un des plus vieux du monde, alors que le quartier Joubar comptait à cette époque l’un des plus grands rassemblements juifs arabes du monde, après celui de Khaybar en péninsule arabe.
Selon l’historien israélien Yaaron Haraël, cité par le journal israélien Maariv, c’est dans ce temple que le prophète Eliahou priait Dieu et y a désigné à sa succession son disciple Elieshaa.
Il comporte l’une des plus anciennes bibliothèques de manuscrits hébraïques, dont la copie de la Torah la plus vieille du monde, ainsi qu’un certain nombre de tableaux et des chandelles.
Depuis quelques années, les autorités syriennes avaient entamé les travaux de réhabilitation des temples juifs dans toute la Syrie, mais les ont suspendus avec l’éclatement des évènements.
Syria Truth assure pour sa part que l’assistance des milices sur place s’est faite par le biais du Conseil militaire de l’ASL dans le gouvernorat de Deraa - qui effectue des rencontres régulières avec les services de renseignements israéliens à Amman, depuis novembre dernier, sous le parrainage des services de renseignements jordaniens et du coordinateur Ahmad Masri.
Les miliciens syriens se déplacent sous le nez des militaires israéliens
Cette opération intervient au moment où la collaboration entre l’entité sioniste et les miliciens de l’insurrection syrienne s’affiche de plus en plus.
En un mois, 11 miliciens œuvrant dans les régions frontalières syriennes avec la Palestine occupée ont été hospitalisés dans les hôpitaux israéliens. Mercredi, l’un d’entre eux a succombé à ses blessures, selon la radio militaire israélienne, cité par l’AFP.
Ce sont les sources israéliennes qui révèlent ces faits, sans aucun commentaire de la part des instances politiques de l’insurrection, dont la Coalition nationale. Signe de l’existence d’un accord tacite.
Alors qu’au début de la crise, les autorités israéliennes ont pris soin de dissimuler leur soutien à l’insurrection armée, de crainte de la léser aux yeux des Syriens et des Arabes, et de révéler ses véritables visées. Pourtant, plusieurs armements désuets de l’industrie militaire israélienne ont été vus entre les mains des miliciens.
Les observateurs ont constaté ces derniers temps que les déplacements des miliciens qui se font sous le nez des militaires israéliens deviennent de plus en plus visibles.
Selon Arabi-Press, des rassemblements de groupuscules armés comptant aussi bien des éléments libanais, syriens et arabes ont été vus la semaine passée dans la région de Chébaa. Ils s’infiltraient vers les régions libérées du Golan, en passant par celles occupées par l’ennemi sioniste, sans être inquiétés.
La première attaque depuis 1973
Sachant que dans la région de Quneitra, et pour la première fois depuis le cessez-le-feu instauré avec l’entité sioniste en 1973, l’armée syrienne régulière a enfreint une de ses clauses qui lui interdit le recours à l’armement aérien ou à l’artillerie lourde.
Selon Arabi-Press, les forces gouvernementales ont mené la semaine passée une attaque surprise contre les positions occupées par les miliciens et les ont détruites, à l’aide d’avions de combat et de l’artillerie lourde.