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Ukraine : pourquoi la Russie souhaite la fin de l’expansion de l’OTAN en Europe de l’Est

Il dit vouloir d’une issue qui pourra « satisfaire tout le monde ». Le président russe, Vladimir Poutine, a assuré, lundi 7 février, après un long échange avec Emmanuel Macron à Moscou, qu’il fera « tout pour trouver des compromis » pour éviter une escalade militaire dans le conflit russo-occidental autour de l’Ukraine. Selon lui, une guerre Russie-Otan « n’aurait pas de vainqueur ».

 

 

Macron à Kiev mardi

Lors d’une conférence de presse commune avec Vladimir Poutine, le président français a affirmé que son homologue russe l’avait « assuré de sa disponibilité à s’engager » pour une sortie pacifique de ces tensions « et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». Jugeant que "les prochains jours seront déterminants", Emmanuel Macron rencontrera le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, mardi.

 

Macron optimiste avant son échange avec Poutine

Avant la rencontre, le dirigeant russe avait salué les efforts français « pour résoudre la question de la sécurité en Europe ». Le président de la République avait, lui, dit qu’il espérait amorcer une « désescalade » pour « construire les éléments de confiance, de stabilité, de visibilité pour tout le monde ». S’il avait déclaré ne pas attendre de solution « à court terme », Emmanuel Macron s’était dit « raisonnablement » optimiste quant à la possibilité de faire baisser les tensions aux frontières de l’Ukraine.

 

La question centrale des alliances militaires

D’après l’Élysée, Vladimir Poutine aurait dit au téléphone, la semaine dernière, à Emmanuel Macron qu’il voulait le voir, pour « aller au fond des choses » avec lui. Le fond des choses, pour le Kremlin, c’est remettre à plat l’architecture de la sécurité et des alliances militaires en Europe. Emmanuel Macron a dit qu’il était prêt à en discuter. Mais la France ne peut évidemment rien décider seule dans ce domaine.

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Que pèse Macron face à Poutine ? Les réseaux sociaux ont traduit à leur façon la crédibilité du président français face au président russe.

Quand on veut jouer dans la cour des grands, on doit bien peser ses paroles et ses actes. Le président Macron, déchu, fait comme tous ses prédécesseurs en difficulté intérieure : il joue au chef de guerre. Mais que reste-t-il de cette crédibilité quand on s’est fait bananer par l’alliance anglo-saxonne dans le dossier australo-chinois ?

Si Macron veut peser, il ne doit pas jouer le jeu de l’OTAN, sans froisser les Américains. Pour cela, il peut éventuellement compter sur les Allemands, qui jouent double jeu, car eux ont des intérêts économiques avec la Russie. Les États-Unis et leur euro-prolongement appelé OTAN sont donc en train de mettre la pression sur le couple franco-allemand, sommé de choisir son camp.

– La Rédaction d’E&R –

 


 

Si les raisons des tensions actuelles entre les pays occidentaux et la Russie en Ukraine sont nombreuses, l’élargissement de l’Otan constitue le sujet qui crispe le plus Moscou. Alors qu’Emmanuel Macron doit rencontrer Vladimir Poutine à Moscou ce lundi 7 février, ouvrant une nouvelle semaine diplomatique destinée à avancer vers une désescalade,l’Obs a sollicité Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’Institut de Relations internationales et stratégiques (Iris) et spécialiste des questions russes.

 

Moscou protège sa « zone de tampon »

« L’Otan est perçu par la Russie comme une menace, une organisation ennemie », souligne l’expert. « Le budget militaire russe représente un douzième du budget américain, et environ un dix-septième de celui de l’Otan [qui compte 30 pays membres] » : un tel déséquilibre des forces en faveur de l’Alliance atlantique conduit Moscou à se sentir fragilisé, et ce depuis près de trente ans.

Pour se protéger, la Russie cherche à former autour de ses frontières une sorte de « zone tampon », de « cordon de pays non hostiles ». En empêchant tout élargissement de l’Otan dans les anciens pays du bloc soviétique, « il s’agit de faire en sorte que les voisins immédiats ne puissent servir de place d’armes pour les Occidentaux », explique Jean de Gliniasty.

Moscou, qui a annexé la Crimée en 2014, fait de l’adhésion éventuelle de l’Ukraine une ligne rouge à ne pas franchir. Vladimir Poutine veut que les Occidentaux renoncent à soutenir militairement les forces ukrainiennes, qui affrontent depuis huit ans des séparatistes prorusses dans le Donbass (est du pays).

 

Une trahison occidentale

Outre cette potentielle menace, il faut remonter à la chute du mur de Berlin pour comprendre les sources de ces tensions entre Otan et Russie. En 1990, après la réunification de l’Allemagne, il est convenu que l’Alliance ne s’étendra pas au-delà de l’ancienne RDA. Pourtant, après la chute de l’URSS en 1991, l’influence militaire des Occidentaux s’élargit au-delà de l’ancien rideau de fer : en 1999, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque rejoignent l’Otan, suivies en 2004 par la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Puis l’Albanie (2009), la Croatie (2009), le Monténégro (2017) et, plus récemment, la République de Macédoine du Nord (2020), sont à leur tour devenus membres de l’Alliance.

Cette expansion est vécue comme une trahison par le Kremlin. Or, aucune garantie écrite n’avait à l’époque été fournie par les pays de l’Otan. « En diplomatie, les paroles n’engagent que ceux qui les entendent. Ne pas avoir réussi à obtenir de document écrit était sans aucun doute une erreur de la part de la Russie, très affaiblie à l’époque », analyse Jean de Gliniasty.

 

Revirement ukrainien

Lors de son élection en 2019, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que sa mission première serait de rétablir la paix dans le Donbass et d’intégrer l’Otan. En septembre 2020, le dirigeant a approuvé le développement du partenariat spécifique Otan-Ukraine en vue d’une adhésion de son pays à l’Alliance atlantique. « Jusqu’à il y a deux ou trois ans, la majorité des Ukrainiens était opposée à l’entrée dans l’Otan. Mais aujourd’hui, cette opposition à l’Otan est minoritaire », explique Jean de Gliniasty.

Mais l’intégration de l’Ukraine dans l’Alliance n’est pas pour demain.

« Si la France et l’Allemagne ont acté que le pays finirait par entrer dans l’Otan, aucune date n’est fixée, explique le spécialiste. Les États-Unis non plus n’ont pas tellement envie de voir entrer le pays. Car sans son intégrité territoriale, à la seconde où l’Ukraine deviendrait membre dans l’Otan, l’organisation devrait en principe entrer en guerre avec la Russie. »

Et cette fois pour de bon.

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