Pour L’Huma, l’escalade en cours s’explique par la proximité de négociations, chaque partie voulant gratter le plus de terrain possible, malgré un risque évident de dérapage.
L’envoi de missiles anglo-américains par les Ukrainiens sur le sol russe est un peu la dernière chance, celle des armes « miracle » dont parlait Hitler à la fin 1944.
L’issue de la guerre, si le conflit ne bascule pas dans le nucléaire, n’en sera pas changée.
Objectivement, le front ukrainien s’effondre, c’est même Le Point, journal BHListe ô combien belliciste, qui le dit.
Comme l’explique Pierre Lellouche sur Tocsin, Biden, qui hait Trump, lui laisse une patate brûlante en héritage avec ce saut de la guerre au niveau orange.
La guerre en Ukraine se trouve dans une période volatile. Avant l’entrée en fonction de Donald Trump, le 20 janvier, un duel de missiles a éclaté. Depuis une semaine, Kiev a pu frapper le territoire russe avec des ATACMS américains, des Storm Shadow britanniques. La France a autorisé l’utilisation des Scalp-EG contre les cibles en Russie. Un système qui impose la participation directe des trois pays dans la réalisation des bombardements.
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Une nouvelle doctrine nucléaire américaine
Sur le front, ces bombardements n’ont pas eu un impact considérable. « Pas de game changer, souligne un militaire. L’objectif semble davantage politique. » Côté russe, le tir d’un missile balistique intermédiaire, de moyenne portée, sur Dnipro est un message destiné aux Occidentaux. Avant la frappe, Moscou avait prévenu Washington par les canaux de réduction des risques nucléaires.
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Peut-on se diriger vers une guerre Otan-Russie ? L’Alliance atlantique a décidé de tenir une réunion ce mardi face à la tournure sécuritaire prise par le conflit ukrainien. Le missile balistique lancé par la Russie et sa nouvelle doctrine nucléaire inquiètent et seront débattus. Mais la réponse est déjà venue de Washington. Quelques jours avant la signature du décret par Vladimir Poutine, le ministère de la Défense des États-Unis a présenté, le 15 novembre, au Congrès un rapport actualisé sur la stratégie en matière d’armes nucléaires, connu sous le nom de rapport 491.
Plusieurs nouvelles dispositions apparaissent : dissuasion simultanée de plusieurs adversaires nucléaires ; intégration des capacités non nucléaires pour soutenir la dissuasion nucléaire ; gestion de l’escalade en réponse à des attaques nucléaires limitées ou à des attaques non nucléaires hautement conventionnelles ; consultations accrues avec les alliés et les partenaires pour renforcer la sécurité collective.
Une inquiétude autour des effectifs ukrainiens
Les négociations semblent inévitables. L’Alliance atlantique en a également conscience. Malgré l’aide militaire, l’Ukraine connaît un vrai problème d’effectif. Avec un manque de volontaires et de recrues issues de la dernière vague de mobilisation, plusieurs responsables de l’armée s’inquiètent des mois à venir pour tenir l’ensemble du front. Le printemps pourrait s’avérer particulièrement difficile.
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L’Occident joue avec le feu de Poutine